Derrière le comptoir, Swen Parailloux, le directeur du bar, jongle entre le Bouche-à-bouche, le Lifting et autres Laxatif. À proximité immédiate de la faculté de médecine, le nom du bar comme celui des cocktails se sont imposés d'eux mêmes. "Nous sommes allés assez loin dans le nom des cocktails, afin de choquer un peu nos clients. Ainsi ils se souviennent en général du nom du cocktail qu'ils ont pris quand ils reviennent", estime Swen Parailloux. Venu la restauration rapide, responsable d'une grande enseigne à l'étranger, il a préféré ensuite revenir à la brasserie traditionnelle dans différents établissements avant de s'orienter sa carrière vers le segment du bar. Salarié depuis trois ans à l'Urgence bar, il a repris la direction de l'établissement l'année dernière.
"Assurer la tranquillité des riverains"
Créé il y a neuf ans, l'Urgence bar change de carte tous les trois à quatre ans. "La réussite provient du fait que nous proposons à nos clients des produits qu'ils n'ont pas l'habitude de trouver ailleurs. Pour ce faire, nous nous fournissons chez Métro, voire Monoprix. Nous préférons procéder de cette manière et, ainsi, découvrir parfois des produits dont les fournisseurs traditionnels ne disposent pas. Par exemple la Bottle Green, ou le sirop au goût chocolat-cookie. Ces parfums, parfois surprenants, permettent de créer une multitude de cocktails. Ainsi, il est fréquent des habitués me demandent de leur préparer des cocktails plus poussés, avec les produits dont je dispose. Je possède un volant plus large de boissons pour ajuster mes créations et satisfaire des gens qui viennent assez souvent. Cela permet de fidéliser la clientèle."
Pour assurer la tranquillité du voisinage quand la clientèle sort fumer, le gérant du bar a dû embaucher un vigile. "D'une part, cela nous permet de filtrer un peu les entrées. Ensuite, le vigile rappelle à nos clients fumeurs d'éviter d'être trop bruyants quand ils sortent. La configuration des lieux ne nous permet pas d'installer une pièce dédiée à cet effet", précise Swen Pareilloux.
Mentionné dans les guides touristiques étrangers, le bar connaît un succès retentissant. La clientèle savoure son Clonage et autre Viagra dans des biberons destinés normalement à des bébés, pour des prix compris dans une fourchette de 8 € à 12 €.
Publié par A.J.A