Les premiers mois d’activité de l’Hôtel Gramont, à Paris (IIe), ont été très mouvementés, concède Pierre-Henri Angotti, son propriétaire depuis septembre 2018 : “Nous avons connu deux mois à peu près normaux. Ensuite, rien ne s’est passé comme prévu.” D’abord le mouvement des gilets jaunes, puis les grèves de transports de l’hiver 2019 et, enfin, l’épidémie de coronavirus. Sans oublier les travaux de rénovation menés dans l’établissement, qui ont entrainé plusieurs mois de fermeture. Le chef d’entreprise, qui vient de se lancer dans l’hôtellerie après une carrière dans le packaging de produits de luxe puis dans les logiciels destinés à la location saisonnière, veut rester positif malgré le contexte : “Cette période nous a permis de bien connaître l’hôtel et de structurer l’équipe.”
Situé à proximité des Grands Boulevards et de l’Opéra-Garnier, l’établissement classé 4 étoiles compte 25 chambres sur six étages, rénovées par Aurélie Lambert, qui signe sa première réalisation en hôtellerie. L’architecte d’intérieur s’est inspirée de l’histoire de l’immeuble – un ancien club de gentlemen – et de l’univers des voyages pour créer un décor feutré et intimiste. Quatre thèmes distincts sont déclinés dans les chambres : l’Afrique, l’Asie, les Indes et un dernier univers évoquant un voyage aquatique. Aurélie Lambert a souhaité créer une ambiance apaisante et chic, grâce à des papiers peints à motifs (Hermès, Pierre Frey…), aux teintes claires des murs et aux multiples éclairages indirects disposés dans les chambres. Un room service est assuré grâce à un partenariat avec la société Boco, qui fournit des plats conçus par des chefs et conditionnés dans des bocaux en verre.
“Aucun mois ne se ressemble”
Sophie Charret, directrice de l’établissement, s’adapte à la conjoncture: “Aucun mois ne se ressemble. Cet été, nous avons plutôt une clientèle touristique. En septembre, notre taux d’occupation a atteint 72 %.” Un record dans la capitale, durement touchée par l’absence de clientèle internationale et d’affaires. Comment expliquer ces bons résultats ? Fermé pendant la période de confinement puis rouvert en soft opening fin juin, l’établissement a indirectement bénéficié de la fermeture des hôtels alentour, et s’est fait connaitre auprès de la clientèle d’affaires qui faisait alors un timide retour dans la capitale, explique la jeune femme de 29 ans qui occupe son premier poste de direction.
Pour Pierre-Henri Angotti, la localisation - dans un quartier à la fois touristique et de bureaux -, des tarifs attractifs et le recours à la société de gestion Hôtels en ville ont permis à l’établissement de tirer son épingle du jeu. La volonté est aujourd’hui de fidéliser la clientèle, notamment grâce à un personnel d’accueil très présent, car la visibilité est faible en raison de réservations prises le plus souvent à J-2. “On va s’organiser pour apprendre à vivre avec cette maladie”, insiste le propriétaire, conscient que la crise sanitaire est loin d’être terminée.
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Publié par Roselyne DOUILLET