Certes, la profession a des préoccupations éloignées des subtilités du 'quantitative easing', des 'eurobonds' ou de la surveillance du 'spread' sur le marché monétaire. Mais elle ne saurait rester insensible à des variations erratiques du cours de l'euro à l'approche d'une saison touristique qui s'annonce compliquée en raison des inquiétudes des consommateurs, de la perpétuelle valse hésitation de politiques incapables de s'accorder sur autre chose que des communiqués de fin de conférence d'une affligeante indigence.
Bonne nouvelle malgré tout : l'euro résiste à toutes ces turbulences sur le marché des changes, son cours face au dollar s'établissant ces derniers jours à 1,24, après les secousses grecques, espagnoles, portugaises, dont il n'est pas certain qu'elles soient terminées. Rappelons qu'au 1er janvier 1999, le cours d'introduction de l'euro sur la scène internationale s'élevait à 1,18 dollar, et que son maintien au-dessus de cet étiage depuis 2003 (à l'exception des chutes de 2008 et 2010) a largement bénéficié aux pays à vocation touristique dont la France.
Favorable à une baisse du prix d'achat des carburants facturés en dollars, l'euro fort a également avantagé les automobilistes européens, toujours soucieux d'arbitrer au plus près leurs dépenses de loisirs. Pour l'hôtellerie-restauration, l'euro présente une somme d'avantages que ne pourrait compenser un retour au nationalisme monétaire prôné imprudemment par certains.
Publié par L. H. R.