Certes, Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État en charge notamment du Tourisme, a déclaré son opposition de principe à cette taxe, sans aller, on le comprend, jusqu'à rompre la solidarité majoritaire, alors que le député UMP Daniel Fasquelle, animateur avec le socialiste Pascal Terrasse et le sénateur savoyard Pierre Hérisson du club parlementaire France terre de tourisme, a également pris position contre la taxe sur les hôtels, ce fut peine perdue.
Certes, il est indispensable de mettre en perspective une mesure plus symbolique que véritablement significative pour le rétablissement de nos finances publiques dont l'échéance semble s'éloigner alors que l'éventualité de défaut de paiement de l'État grec risque de mettre à mal des banques françaises trop engagées à l'égard du pays jadis considéré - c'était il y a longtemps - comme le berceau de la sagesse occidentale.
Quatre-vingt-dix millions d'euros dans les comptes 2012 prélevés sur les factures des nuitées hôtelières à partir de 200 € ne susciteront guère la compassion d'une opinion chauffée à blanc par les démagogues de tout poil à l'endroit des 'riches', dont on ne sait toujours pas donner une définition précise.
Mais au-delà de tous les arguments techniques que vous pouvez lire en pages 2 et 3 de votre journal, c'est bel et bien le déficit politique qui doit interpeller les dirigeants des organisations professionnelles. Il n'est que temps, alors que des échéances électorales majeures s'annoncent, de construire une argumentation convaincante du rôle de l'hôtellerie-restauration dans l'économie nationale.
Publié par L. H.