Pour Michel Lugnier, qui vient de prendre ses fonctions d'inspecteur de l'Education nationale en charge de l'hôtellerie-restauration, informer les jeunes pour les attirer vers ces métiers, les fidéliser et les retenir est bien l'un des défis de cette rentrée. « Il nous faut, avec le concours des professionnels, structurer et organiser l'accès à une information objective et exhaustive », déclare-t-il (dans une interview à découvrir p. ). Autant sur les métiers que sur les différentes filières.
Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage, va dans le même sens. Il faut communiquer. Pour lui, si la « branche de l'hôtellerie restauration a conscience des difficultés d'image que rencontrent encore parfois ces métiers », il n'en demeure pas moins qu'elle « a mis sur pied un plan d'action adapté : amélioration de la qualification des salariés, développement du tutorat …. ». Cet effort reconnu, le ministre estime que c'est le rôle de l'Etat d'appuyer ces initiatives et de promouvoir « tout l'éventail des métiers, au-delà des idées préconçues » (interview p. ). Des déclarations qui seront plébiscitées par les professionnels.
Ceci dit, la formation en hôtellerie-restauration ne se limite pas aux tout jeunes. La reconversion professionnelle est une chance pour ceux qui travaillent dans un secteur sinistré, pour les chômeurs, mais aussi pour les entreprises en recherche de salariés motivés. Le ministre en convient et promet une politique d'orientation adaptée. Les formations et les passerelles avec la validation des acquis existent. Il faut le faire savoir. « On doit pouvoir choisir les métiers de l'hôtellerie-restauration en seconde carrière, à 30, 40 ou 55 ans ! », estime Thierry Repentin. Oui, la formation est une chance.