Où ? "Être dépaysé" : c'est ce qu'ont voulu Claude Louzon, le fondateur, et l'architecte Philippe Starck quand ils ont créé Miss Kô, avenue George V (Paris, VIIIe). Le lieu, conçu comme une ruelle asiatique, surprend par son décor et ses objets insolites. 200 couverts sont répartis entre l'espace lounge, le comptoir, les tables et la terrasse. Le ticket moyen avoisine 35 € le midi et 60 € le soir.
Les points forts de la carte |
• Une offre équilibrée • Carte bien organisée et claire • Gamme de produits pouvant faire office d'entrée ou de plat |
La carte |
• Choix du support et du format
La carte se présente sous la forme d'un dépliant rectangulaire à six faces. Elle est imprimée sur un papier épais à la texture soyeuse particulièrement agréable au toucher.
• Disposition et zones d'impact
La carte du restaurant est au recto. Au verso, une illustration originale représente le corps d'une femme nue entièrement tatouée, ce qui est inhabituel. Lorsque la carte est pliée, seule l'illustration est visible, ce qui attire le regard et suscite la curiosité. Lorsque le client déplie la carte, il découvre les différentes références de produits, des entrées aux plats en passant par les sushis et les boissons. L'ensemble est présenté sur un fond noir. Les intitulés des plats sont mis en avant avec une police orange. Les descriptions ainsi que les prix, en blanc, sont plus discrets.
Les plats sont classés par thèmes, à commencer par les entrées. Les différents éléments du bar à sushis sont intercalés entre les entrées et les plats, de telle sorte que le client ne sait pas vraiment s'il s'agit de l'un ou de l'autre. Viennent ensuite les tartares, les salades, les bo bun et pad thaï, pour lesquels le choix est limité. Les plats apparaissent à la quatrième facette. La lecture se termine avec les boissons, alcoolisées ou non. Les desserts, quant à eux, sont proposés sur une carte à part.
Les produits |
La carte propose près de 50 références, hors desserts, réparties en six gammes. Certaines sont très restreintes. Ni trop longue, ni trop courte, la carte est équilibrée. Les mets sont inspirés de la cuisine asiatique, avec un mélange de spécialités chinoises et japonaises. Certains plats sont des créations qui associent différentes cultures culinaires, comme la Pizzeta japonaise et le Black Salmon Burger, un hamburger au saumon servi dans un pain noir à l'encre de seiche. Les clients peuvent faire leur choix dans l'offre du bar à sushis - avec 15 références -, ou structurer leur repas de façon plus traditionnelle avec une entrée, un plat et/ou un dessert. Les intitulés des plats sont recherchés et originaux. Le mélange des cultures est omniprésent, avec des références françaises, anglaises et japonaises. En termes de lisibilité, la carte est bien organisée, les différents blocs sont clairement identifiables et les explications sur la composition des plats explicites.
Les prix |
Aucune formule n'est proposée, le midi comme le soir. La carte est la même pour les deux services. Les prix s'échelonnent de 4,5 € à 15 € pour les entrées et de 18 € à 29 € pour les plats. Les écarts de prix entre les différents plats sont équilibrés pour l'ensemble des gammes de produits. La dispersion des prix dans chaque gamme est également respectée, sauf pour les plats dont le nombre de références dans la tranche de prix basse est bien plus important que dans la tranche haute. La gamme du bar à sushis, dont les produits peuvent faire office d'entrée et de plat, peut être un moyen de multiplier le nombre d'éléments commandés par le client, augmentant ainsi la dépense moyenne.
Publié par Par Lorène Avedikian et Bernard Boutboul (Cabinet Gira Conseil)