Sur le principe de la
loi PACTE :
Qu'on s'occupe des entreprises, qu'on veuille les faire
grandir, est toujours une bonne nouvelle. Le format de la loi PACTE est
novateur et intéressant avec à la fois des travaux menés de concert par des
parlementaires et des chefs d'entreprise, une consultation publique puis bien sûr la concertation avec les organisations professionnelles. Sur
le champ social, il n'y a pas grand-chose de plus que dans les ordonnances.
Le délai pour se mettre en conformité annoncé doit être interprété avec prudence. Sur le droit à l'erreur, il y a des domaines comme l'hygiène ou sécurité où c'est impossible à appliquer. Concernant les allègements de charge, dont l'entreprise a besoin, la France est
en fort déséquilibre budgétaire depuis plus de 40 ans. Avec quels moyens le Gouvernement
va-t-il pouvoir les mettre en oeuvre ?
Inquiétudes :
Le prélèvement à la source est une complication supplémentaire
importante qui va peser sur le chef d'entreprise
et qui va coûter cher à l'entreprise.
Transmission, échec :
Les Allemands sont très protecteurs concernant le
patrimonial et ils ont adapté une fiscalité très faible, pour éviter, par
exemple, aux petites sociétés de se faire absorber par un groupe. Nous militons
pour ça. Il faut donner aux petites entreprises les moyens de consolider leurs fonds propres pour les
rendre pérennes. Le chemin reste long à parcourir pour ceux qui entreprennent. L'échec
est parfois rédhibitoire et c'est absurde. Dans d'autres pays, un CV sans échec
est presque suspect. On apprend dans l'échec. Vous savez, un chef d'entreprise
connaît l'échec au quotidien : une tuile, une commande espérée qui ne
tombe pas… La prise de risque doit
être encouragée et pas sanctionnée. Nous avons un vrai défaut culturel en France
dans ce domaine.
Accès aux prêts :
L'adage on ne prête qu'aux riches, c'est valable pour les
personnes physiques et morales. Il est essentiel de professionnaliser le modèle
économique avec lequel on veut convaincre un banquier. Les branches, la CPME
accompagnent les porteurs de projets dans ce sens.
Moral des entreprises :
Le chef d'entreprise doit rester optimiste, il doit montrer
l'exemple, il n'a pas le choix. Sinon, globalement, l'économie va mieux qu'elle
ne l'a été.
Formation :
Nous sommes dans une situation paradoxale avec des métiers
en tension, par manque de compétences, et un chômage de masse, dont il faut
sortir. Nous avons besoin de former. Je pense qu'on est en bonne voie sur l'apprentissage
et la formation professionnelle, avec des mesures concrètes. Le plus gros problème
à résoudre, c'est l'orientation, qui est un enjeu majeur.
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Publié par Sylvie SOUBES