Gérard Guy, président de la CPIH : "Nous serons plus forts si nous sommes plus unis"

Niort (79) L'organisation syndicale a signé la convention d'adhésion au Groupement national des indépendants (GNI), rejoignant ainsi la Fagiht et le Synhorcat. Cependant, il reste encore à définir les statuts de la nouvelle organisation et son mode de fonctionnement.

Publié le 23 avril 2014 à 19:24

"Ce 44e congrès présente un caractère historique avec l'annonce d'une importante mutation au sein des organisations professionnelles", a déclaré Gérard Guy, président de la CPIH en préambule de son discours d'ouverture du 44e congrès de l'organisation syndicale, qui a eu lieu les 14 et 15 avril à Niort (79). "Il s'agit d'une évolution incontournable si l'on veut préserver la culture et les valeurs de nos entreprises patrimoniales. Nous serons plus forts si nous sommes plus unis", a insisté le président.

En effet, la mise en oeuvre de la loi sur la représentativité des organisations professionnelles au 1er janvier 2017 impose de rebattre les cartes. À compter de cette date, seules les organisations ayant plus de deux ans d'ancienneté, une implantation territoriale équilibrée, une influence et une audience reconnue et qui représentent au moins 8 % des entreprises syndiquées pourront être considérées comme représentatives et avoir droit de signature des accords sociaux, c'est-à-dire ceux engageant les entreprises du secteur. D'où la nécessité pour la CPIH, la Fagiht et le Synhorcat de se regrouper au sein d'une entité commune, le Groupement national des indépendants(GNI), afin de continuer à exister et de faire entendre leur voix.

Les présidents des organisations professionnelles, Claude Daumas (Fagiht), Didier Chenet (Synhorcat) et Gérard Guy, justifient cette union comme nécessaire "pour rétablir l'entreprise patrimoniale du secteur CHRD dans sa véritable dimension économique et territoriale et pour redonner d'une voix unie, la parole et la confiance à chaque indépendant, hôtelier, restaurateur, cafetier, discothèques et traiteurs." Quant à l'Apiih (Association des professionnels indépendants de l'industrie hôtelière), présidée par Philippe Quintana, elle a adhéré officiellement à la CPIH et se retrouve de fait partenaire du GNI.

Si le principe a été acté avec la signature du ralliement de la CPIH au GNI, il reste encore à définir les statuts de la nouvelle organisation, dotée de trois co-présidents, ainsi que son mode de fonctionnement. Car rien n'est encore arrêté pour l'instant. Si pour Didier Chenet et Gérard Guy le GNI a pour mission de mutualiser les forces et les moyens de ces trois syndicats, en revanche, Claude Daumas souhaite que chaque fédération conserve sa structure propre, car c'est ce qui fait leur force auprès des adhérents puisqu'elles connaissent parfaitement leurs spécificités locales.


La restauration en pleine mutation

Après avoir été accueillis par Claude Bellot, président de la CPIH des Deux-Sèvres, les congressistes ont débattu des difficultés propres à leur activité lors des réunions des conseils de branche qui se sont tenus le 14 avril et se sont retrouvés pour des ateliers communs avec des débats animés par Jean-Yves Duval.

Bernard Boutboul, directeur général de Gira Conseil, a décrypté les mutations du secteur de la restauration. Premier constat, les clients ont du mal à définir un restaurant : pour eux, le terme englobe tous les lieux où ils peuvent se restaurer moyennant finance. On constate aussi une déstructuration du repas ce qui implique pour les restaurateurs de revoir la composition de leurs cartes. Si l'année 2013 a été marquée par de fortes turbulences, tous les acteurs de la restauration ne sont pas concernés. Les dépenses moyennes sont plus ou moins stables. Un secteur sort cependant son épingle du jeu : la restauration rapide, qui est passé d'une offre de deux produits à 35 produits et monte en gamme. Une grande majorité de chefs gastronomiques ont d'ailleurs créé leurs propres établissements de restauration rapide. Pour Bernard Boutboul, l'avenir du secteur est loin d'être sombre à la condition que les professionnels respectent les fondamentaux de leurs métiers.


Des ateliers très concrets

Autre atelier qui a rencontré un vif succès parmi les congressistes : la présentation d'Oira, un outil en ligne qui aide les professionnels à réaliser leur document unique, par Marc Malenfer, de l'Institut national de recherche et sécurité (INRS). Très peu de restaurants ont un document unique d'évaluation des risques professionnels - particulièrement les petites structures - alors qu'il est obligatoire dès le premier salarié et qu'il doit être réactualisé au moins une fois par an. L'employeur qui ne créé pas ce document est passible des peines de contravention de la 5e classe, c'est-à-dire d'une amende de 1 500 € due au titre de chaque salarié de l'entreprise. Oira restauration est disponible gratuitement sur www.inrs.fr/oira ou wwwoiraproject.eu. Ce logiciel est le fruit de la collaboration de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), qui gère l'hébergement de l'outil, le stockage des données et leur protection, et de l'INRS qui administre les contenus, assure la promotion et le suivi statistique. Cet outil aide le professionnel à réaliser pas à pas son document unique en proposant les 27 risques les plus importants avec plus de 60 solutions de prévention. Les données sont sauvegardées, ce qui permet d'interrompre et de reprendre la réalisation du document.

Enfin, Martine Croharé, directrice générale de la CPIH, a rappelé les différentes règles applicables au statut du conjoint dans l'entreprise. Elle a proposé à chaque président départemental un document récapitulatif de la réglementation, leur permettant de répondre aux questions que se posent les nouveaux adhérents.


Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef de partie H/F

26 - HAUTERIVES

Chef de Partie h/f Le Logis hôtel restaurant le Relais est situé en Drôme des Collines à Hauterives. Cet établissement propose une cuisine semi gastro basée sur des produits de marché et de saison. Il offre un cadre chaleureux et un accueil personnalisé à chaque client. Nous allons entrer au Gault

Posté le 17 août 2024

Chef de cuisine H/F

13 - AIX EN PROVENCE

AIX-EN-PROVENCE Restaurant italien recherche H/F pour compléter son équipe: CHEF DE CUISINE avec expérience. Motivé, gestionnaire, rigoureux pour poste à responsabilité. (Aide au logement) 2 jours de repos consécutifs, mutuelle, Salaire motivant+ primes. 06.19.68.93.06. JL.BERTAUX.

Posté le 17 août 2024

Chef de cuisine H/F

38 - HUEZ

Le Bistro Les 2 Mules à l'Alpe d'Huez recrute pour la saison d'hiver. Cuisine : - Chef de cuisine (poste à pourvoir début décembre) - Second de cuisine (poste à pourvoir début décembre) - Chef de partie (poste à pourvoir mi-décembre) - Pizzaïolo (poste à pourvoir mi-décembre) Salle : - M

Posté le 17 août 2024