Gourmandises à emporter
Dans les restaurants, les petites attentions se font plus rares que dans les hôtels. L'ère des boîtes d'allumettes publicitaires n'est pas révolue (on en trouve dans des restaurants comme Septime), bien que le goody emprunte de plus en plus souvent le chemin de la gourmandise. Akrame Bennalal (Paris) offre une madeleine à ses hôtes au moment du départ, Mauro Colagreco (Mirazur à Menton) des mignardises ou un pain à partager et Benjamin Collombat, le chef du Jardin de Benjamin au Château de Berne, un pot de confitures fait avec les fruits du verger. "Pour nous, c'est un petit souvenir, une façon de prolonger le moment qu'ils ont passé avec nous, analyse Julia Colagreco, épouse et bras droit du chef. C'est une petite surprise et elle traduit notre philosophie, le bonheur que l'on a à partager avec nos clients."
De la table à la maison
Au Shangri-La (Paris), le chef pâtissier Michaël Bartocetti a imaginé un système astucieux pour que les clients puissent repartir avec la tablette de chocolat apportée sur la table en fin de repas. "J'ai tout de suite voulu que la tablette puisse devenir un cadeau de départ, donc j'ai imaginé une jolie boîte en métal pour l'accueillir. Nous la déposons sur la table, puis nous la refermons et l'offrons aux clients avec un pot de miel corse au moment où ils nous quittent." La réaction des clients ? "Ils nous disent qu'ils sont agréablement surpris et enchantés de repartir avec un souvenir du repas qui peut se manger."
D'autres restaurateurs cèdent à la folie des tote bags, ces fameux sacs fourre-tout en toile, et les vendent (8-10 €) ou les offrent à leurs meilleurs clients. Suspendus aux épaules des clients, ils constituent une bonne publicité gratuite. "Les goodies rapportent principalement une satisfaction du client, mais il ne faut pas négliger aussi la visibilité qu'ils engendrent, et les retours sur les réseaux sociaux sont également important !", constate Adrien Gloagen.
Le budget qu'il faut y consacrer dépend évidemment du type d'établissement et du niveau de prestation proposé. "Nous sommes toujours obligés de nous fixer une limite de prix qui est proportionnelle au prix de la chambre. L'idéal est d'arriver à produire des petites attentions qui ne dépassent pas 1 ou 2 €", explique l'hôtelier parisien. Les restaurateurs peuvent quant à eux produire eux-mêmes et à moindre coût une attention gourmande...
Publié par Julie GERBET