Hôtellerie : le coworking, un filon à exploiter

Depuis la pandémie, le télétravail est entré dans les mœurs. Une niche porteuse – à certaines conditions – pour le secteur hôtelier.

Publié le 04 février 2025 à 10:30

Un télétravailleur qui pianote sur son ordinateur tout en sirotant un café dans un lobby d’hôtel est devenu chose courante depuis la crise du Covid. En quatre ans, la chaîne Best Western a ainsi déployé sa marque de coworking & séminaires myWO dans 314 établissements hexagonaux, grâce à trois formules. myWO Lib permet aux actifs nomades de travailler dans le lobby ou le bar de l’hôtel, moyennant une consommation. myWO Lounge est un espace de coworking plus professionnel, calme et privé, accessible sur réservation préalable à partir de 5 € de l’heure, tandis que myWO Meeting propose des salles pour organiser des réunions ou journées d’études. “L’offre qui fonctionne le mieux est myWO Lib, admet Olivier Cohn, DG de Best Western France. Les utilisateurs apprécient particulièrement la simplicité d’utilisation, la gratuité, la flexibilité et l’ambiance conviviale qui y règne.” D’autant que les coworkers ont accès à tous les services additionnels des hôtels : restauration, petit déjeuner, parking, bornes de recharge électriques, salles de réunion, salle de sport, spa… La plus forte demande pour myWO Lib émane des établissements placés dans les centres urbains, notamment près des gares. Mais la formule “fonctionne également dans des zones périphériques près de centres d’affaires, ou dans des régions plus isolées où les espaces de travail sont rares à trouver pour les travailleurs nomades”.

 

Un outil de communication

Très axé business, l’hôtel YAC Paris Clichy, membre de Radisson Individuals, affiche pour sa part trois formules de coworking : la demi-journée (9 €), la journée (15 € – la plus demandée –, ou 25 €, déjeuner inclus). “Les travailleurs nomades peuvent s’installer où ils le souhaitent, au bar, dans le lobby, au restaurant, sur la terrasse, tout en bénéficiant de la fibre haut débit, et de café et thé en libre-service”, précise son directeur, Matthieu Studer. Une façon astucieuse de faire connaître l’hôtel lors de son ouverture, en 2023, sans investissement spécifique.

Fidélisation

De son côté, Romain Boulliard, gérant de l’hôtel Urban Style Les Fleurines à Villefranche-de-Rouergue, propose au-delà des formules à l’heure (4 €), à la demi-journée (10 €) et à la journée (18 €), une offre mensuelle à 200 €, “en accès libre, 7 jours sur 7”. “On a ouvert récemment un espace dédié au coworking de 60 m² avec un coin cuisine, des petits box pour s’isoler, une photocopieuse, des petits bureaux. Cela va attirer des télétravailleurs pour des durées plus longues, sur plusieurs mois”, juge-t-il.

 

Un chiffre d’affaires accru

Grâce à ces offres, les établissements font vivre leurs espaces communs en journée, à des horaires généralement plus calmes (notamment dans les hôtels business). Ils attirent une nouvelle clientèle : locaux, télétravailleurs, sociétés et clientèle bleisure. Ils bénéficient d’une visibilité accrue, d’un levier de fidélisation et d’un chiffre d’affaires supplémentaire, direct ou indirect, via du cross-selling sur les autres services de l’hôtel et l’hébergement.

Cependant, les hôtels ne sont pas les seuls acteurs à s’intéresser à ce marché. Espaces de coworking et cafés se sont aussi positionnés sur le créneau. Pour Olivier Cohn, “le marché du coworking est en pleine expansion, et il est essentiel de continuer à innover pour se démarquer”. Les services hôteliers, le cadre et l’accueil sept jours sur sept peuvent constituer de vrais atouts face à cette concurrence accrue.


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Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
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Yves YCINOTTI@GMAIL.COM

mercredi 5 février 2025

Pourquoi parler de cross-selling et non pas de ventes additionnelles ?

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