Visuelle et attractive
Pour promouvoir le meilleur service, HotelTonight a donc choisi de sélectionner peu d'hôtels par localisation : "Nous en choisissons entre 10 et 20 mais toujours les meilleurs dans leur catégorie", précise Heather Leisman. Le choix est également lié aux commentaires faits par les clients sur les réseaux sociaux "et notamment sur Tripadvisor qui pour nous représente le commentaire le plus fiable", ajoute la directrice. "Par ailleurs, tous les hôtels sont testés et nous envoyons notre propre équipe de photographes prendre des photos car l'application doit être visuelle et attractive." Pour les hôteliers, qui ne payent rien pour être dans le système, l'application doit leur permettre de pallier l'accident du 'no-show' ou de l'annulation de dernière minute.
"Ainsi, même à Paris, où le taux d'occupation atteint plus de 95 %, l'adhésion à HotelTonight n'est pas inutile", explique Heather Leisman. Quant au client, il bénéficie des offres promotionnelles de l'hôtel et gagne même 20 € sur la réservation, qui lui sont rétribués selon un système de parrainage sophistiqué. Enfin, HotelTonight, organisme indépendant, a choisi de se rémunérer sous forme de commissions. Sans en dévoiler le montant, Heather Leisman déclare à ce sujet : "Nous nous alignons avec les montants prélevés par les OTA."
Plus de 60 destinations outre-Atlantique
Sur Paris, HotelTonight a déjà séduit des hôtels prestigieux comme le Burgundy, ou la Belle Juliette, et ne s'interdit pas de choisir des hôtels de chaîne si l'occasion se présente, toujours selon la formule 'le meilleur dans sa catégorie'. HotelTonight qui a bénéficié d'une levée de fonds de 35 M$ (23 M€) pour lancer l'application de la part de ses quatre partenaires Accel Partners, Battery, US Venture et First Round précise que 23 millions doivent servir à son développement, notamment à l'international. En effet, l'application est aujourd'hui présente dans plus de 10 villes européennes notamment Londres, Edinbourg, Glasgow Dublin. Outre-Atlantique, HotelTonight couvre plus de 60 destinations dont Montréal, Honolulu, Mexico ou Acapulco.
L'application est désormais disponible en français, allemand, espagnol, italien et anglais. Aujourd'hui lancée à Paris et Nice, avec une dizaine d'hôtels, l'application devrait vite augmenter le nombre de ses hôtels, grâce en partie à une répartition plus fine par quartiers, comme c'est le cas à Londres. La question qui reste cependant en suspens est la commercialisation. Se faire connaître reste le nerf de la guerre. À cet effet, une grande partie de la levée de fonds va servir à multiplier les recherches pour atteindre un référencement optimal sur Google. Un passage obligatoire sous réserve de ne pas atteindre les seuils de rentabilité voulus par la maison mère.
Publié par Évelyne de Bast