Le ministre des Affaires étrangères et du développement
international a annoncé hier, au terme du Comité d'urgence pour le tourisme, qu'une
enveloppe exceptionnelle de 10 millions d'euros supplémentaires allait être
allouée à Atout France pour la promotion de la destination France. Cette somme
vient s'ajouter au fonds de 1,5 million d'euros déjà débloqué en urgence cette année. La deuxième réunion du Comité a été plus particulièrement consacrée aux régions
Paris/Île-de-France et Nice/PACA. Les arrivées internationales ont chuté de 8%
depuis le début de l'année en France et
l'activité dans la capitale s'est considérablement rétractée, jusqu'à – 30% pour l'hôtellerie. Pour
Jean-Marc Ayrault, l'objectif des
100 millions de touristes en France en 2020 doit être maintenu. « Réussir,
estime le ministre, c'est se fixer une ambition majeure ». Hervé Bécam,
vice-président confédéral de l'Umih, craint malheureusement que cette rallonge,
même si elle « importante »
ne suffise pas. « C'est une très
bonne nouvelle sur le principe. Promouvoir davantage la France fait partie de
nos revendications. La difficulté sera
de faire oublier tous ces commentaires et images démultipliés par les médias.
Nous serons très vigilants quant à la bonne utilisation de ces fonds et il faut
qu'ils soient débloqués le plus rapidement possible afin de pouvoir sauver le
reste de l'année. » Le président du GNI, Didier Chenet, qui assistait également à ce tour de table,
reconnaît « qu'il y a une vraie
prise de conscience de la situation ». En atteste « la présence de La ministre du travail, Myriam El Khomri. Si on ne soutient pas, c'est une myriade de plans
sociaux auxquels nous allons devoir faire face. » Cet effort concédé « va permettre de renforcer le rôle d'Atout
France. L'effet de levier sera visible » estime le dirigeant syndical
qui évoque, pourquoi pas, de piocher dans le fonds de modernisation de la
restauration si besoin. Dans ses propositions, le syndicat de la rue de Gramont
demande aujourd'hui un moratoire partiel des charges social à hauteur de 15%. « Il s'agit de préserver l'emploi et
cette mesure, qui pourrait être étudié au cas-par-cas, aurait l'avantage d'avoir
un effet immédiat. Les reports d'échéances qui ont été mis en place ne sont que
des reports… ». Didier Chenet pointe aussi du doigt la problématique
des assurances qui refusent de couvrir les touristes qui souhaitent venir en France. Les prochains rendez-vous sont la réunion, par le Premier Ministre, du Comité interministériel sur le tourisme mi-octobre et la 2ème Conférence annuelle du tourisme, le 17 novembre, au Quai d'Orsay.
Publié par Sylvie SOUBES