Selon l'Umih, l'été 2012 ne restera pas comme un grand millésime dans les hôtels et les restaurants

Publié le 24 août 2012 à 16:26
L'été 2012 ne restera pas comme un grand millésime dans les hôtels-restaurants et il sera mauvais pour certains secteurs comme la restauration traditionnelle ou les hôtels du littoral Atlantique, selon l'Umih principale organisation patronale du secteur. « Si la restauration « pratique » (avec des factures inférieures à 15 euros par personne) se porte bien, la restauration traditionnelle s'est énormément fragilisée avec des replis en juillet-août compris entre -15% et -30% », a déclaré Roland Héguy, président de l'Umih.

Il semblerait que les vacanciers prennent leur petit-déjeuner à l'hôtel de plus en plus tard et évitent de déjeuner au restaurant. « Juillet-août sont des mois forts où les professionnels comptent faire leur trésorerie. Cet automne et cet hiver vont être très durs à passer », a précisé Roland Héguy.

« Dans l'hôtellerie, les situations sont différentes d'une région à l'autre. Ainsi en juillet, marqué par le mauvais temps, le littoral Atlantique a enregistré des baisses de fréquentation de -10 à -20%, alors que le Sud-Est est pratiquement à un ou deux points de 2011, qui avait été une année exceptionnelle, » a-t-il détaillé en rajoutant : « Le mois d'août est bon mais après on n'a pas de visibilité d'une semaine sur l'autre avec des réservations au jour le jour avec internet ».

Au-delà de la crise, le patron de l'Umih souhaite une grande concertation de tous les intervenants du tourisme. « Il est temps de regarder le tourisme avec plus de sérieux et de le considérer comme un allié », a souligné Roland Héguy en citant la progression attendue du nombre de touristes internationaux chaque année dans le monde par l'Organisation mondiale du tourisme.
Il a aussi relevé le cas de l'Espagne, pays en récession qui vient d'annoncer un nombre record de touristes. Considérant que c'est une bonne nouvelle, alors que ce secteur-clé représente 10% du produit intérieur brut du pays.

« A l'Umih, on est en alerte concernant l'avenir », a-t-il déclaré et mettant en garde contre « Toute modification sur la fiscalité qui pourrait être prise à la rentrée et d'une manière générale tout ce qui va être décidé pourra avoir des répercussions importantes sur l'équilibre financier des entreprises et donc de l'emploi ». Rappelant que la TVA à taux réduit au restaurant reste sur la sellette.


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