"En un week-end, je suis tombé amoureux de Toulouse", sourit Jean-Philippe
Drouin, la quarantaine. Son passage dans le Ville rose a été l'élément
déclencheur qui lui a donné envie de changer de vie. "Je travaillais dans le
marketing en région parisienne depuis dix ans, il me semblait avoir fait le
tour. J'avais besoin de renouer le contact avec les humains."
Études de marché, questionnaires en ligne sur Facebook, Jean-Philippe
Drouin a bien analysé son sujet
avant de
se lancer : "Je me suis inscrit sur plusieurs groupes en interrogeant
les internautes sur leurs habitudes de sortie, de consommation… Il est très
vite apparu que les gens avaient besoin de casser la routine, de rêver." Il baptise donc son adresse toulousaine l'Éternel
éphémère et fait le pari de changer tous les deux mois de décoration et de
carte.
Impliquer les clients
Hawaï, planche de surf et mini-plage de sable ont ainsi interpellé les
premiers visiteurs. "Je souhaite impliquer les clients. Ils sont nombreux à
me faire des propositions, alors j'ai décidé d'ouvrir une boîte à idées à l'entrée
du restaurant. Le prochain thème sera autour de notre enfance, avec des héros
comme Blanche-Neige ou Albator. Je fouine dans les vide-greniers, sur les sites
de petites annonces. On échange avec l'équipe et on s'amuse beaucoup",
s'enthousiasme Jean-Philippe Drouin.
En terrasse ou au jardin, le restaurant peut servir jusqu'à 100 couverts
le midi. Jean-Philippe Drouin a fait appel à une chef, Sylvana Barreaud.
"Je
lui laisse une liberté totale, la professionnelle en cuisine, c'est elle. Elle construit
sa carte en fonction du thème… Je suis exigeant sur la qualité, tout doit être
fait maison."
Buffet à volonté tous les midis avec un menu trois plats à 13,50 €,
et cocktails et tapas le soir, Jean-Philippe Drouin table sur un chiffre d'affaires
de 300 000 € la première année. Brunch le dimanche midi, privatisation du restaurant ou mini-concerts,
les projets ne manquent pas. "Mon credo : être sérieux sans se prendre
au sérieux."
Publié par Dorisse PRADAL