Il aura fallu creuser dans la falaise et mener de longs mois de travaux pour faire naître ce nouvel hôtel, juste en face du port de Carry-le-Rouet (Alpes-Maritimes). Cette petite ville de la Côte bleue – le rivage qui part de l’ouest de Marseille pour aller jusqu’à Martigues - manquait jusqu’à présent d’hôtel et de restaurant haut de gamme. C’est désormais chose faite avec l’Hôtel Bleu, qui a ouvert mi-juillet grâce à la détermination du groupe familial Dimacco, déjà propriétaire d’hôtels à Gréoux-les-Bains, Cassis ou encore Aix-en-Provence.
L’agence Architecture 54 a trouvé dans le bleu du ciel et de la mer Méditerranée ses sources d’inspiration : les 44 chambres et suites sont ici renommées cabines, et décorées dans un esprit yachting en bois acajou, blanc, et bleu ciel ou outremer, D’une superficie de 19 à 60 m2, souvent dotées d’un balcon et toutes avec vue sur le petit port de plaisance, elles peuvent accueillir jusqu’à quatre personnes.
Créer un lieu de destination
Après une belle saison estivale, notamment due au succès du restaurant gastronomique l’Oursin dirigé par Ilane Tinchant qui a trouvé sa clientèle dès l’ouverture, l’hôtel souhaite maintenant se positionner comme une destination à part entière et s’appuyer sur la clientèle affaires et les événements organisés dans la ville. Deux salles de séminaires ont été prévues permettant d’accueillir 50 personnes (100 en configuration cocktail), et une petite salle de cinéma de huit places devrait prochainement être achevée pour accueillir des projections privées et créer ainsi une offre différenciante.
Pour faire vivre le lieu, le bar Le Nina – nommé en hommage à la chanteuse Nina Simone qui a habité à Carry à la fin de sa vie – proposera une programmation de soirées jazz. Le spa de l’hôtel, avec hammam, bains à remous, cabines de soins et piscine extérieure à débordement, est également ouvert à la clientèle extérieure. “Le défi est aujourd’hui de créer la destination de Carry-le-Rouet et d’en faire un ‘petit Saint-Tropez’”, explique Céline Reynaud, responsable commerciale de l’hôtel.
Faire évoluer le management
L’établissement s’appuie pour cela sur une équipe jeune – le directeur de l’hôtel et du groupe Dimacco, Olivier Germain, est lui-même âgé de 30 ans – et dynamique, qui veille à assurer un management bienveillant. Océane Vlaeminck, responsable de l’hébergement, exerçait auparavant comme gouvernante générale et est attentive aux conditions de travail des femmes de chambre.
“Les chambres sont équipées de mécanismes permettant de lever les lits et de faciliter le changement des couettes ; les femmes de chambre ont leur propre chariot et leur propre étage, explique-t-elle. Nous avons fait imprimer des cartes où figure leur photo afin que le client sache qui a nettoyé sa chambre car nous voulons créer une relation avec ce service, au même titre que la réception par exemple.” Une volonté facilitée par la petite taille de l’hôtel, qui donne une dimension familiale à ce nouveau 4 étoiles qui rêve d’excellence.
Publié par Roselyne DOUILLET