L'Hôtel Particulier, à Béziers, en cours de classement 4 étoiles, a ouvert il y a un mois. Il dispose de neuf chambres, dont quatre suites sur deux étages, deux salons, un jardin et une piscine sans vis-à-vis. Blanc et gris sont les tons qui s'imposent. Chrystèle Crouton et Florence Boucard sont les propriétaires de cette ancienne maison de maître de 500 m2 du XIXe siècle. "On a conservé les hauts plafonds et les parquets d'époque. Les espaces étaient bien délimités, on n'a pas eu besoin d'abattre une seule cloison", affirme Chrystèle Crouton.
Baptisées Intimes, Élégantes ou Folies, les chambres et les suites (de 23 m2 à 38 m2) sont équipées lits signés André Renault, avec de grandes salles de bains avec douches à l'italienne. L'hôtel est fréquenté par des avocats, des chefs d'entreprises et des hommes d'affaires en semaine. Des touristes, le plus souvent étrangers, y descendent le week-end.
"Un capital confiance"
Avant d'ouvrir l'Hôtel Particulier, Chrystèle Crouton et Florence Boucard étaient propriétaires, de 2005 à 2011, de l'Hôtel des Poètes, un établissement modeste du centre de Béziers. "Nous n'étions pas du métier, l'hôtel était en faillite, c'était bien de débuter par une affaire qui n'exigeait pas de capitaux. Nous n'avions aucune attache dans la région, nous avons profité de l'opportunité", se souvient Chrystèle Crouton.
Elle ne partage pas le pessimisme ambiant sur les difficultés économiques et sociales de Béziers, sans pour autant les minimiser. "Il y a une demande soutenue pour des produits de qualité. À l'Hôtel des Poètes, on avait un taux de remplissage de 95 %. De 60 000 € en 2005, le chiffre d'affaires était de 320 000 € cinq ans plus tard", dit-elle.
Après avoir vendu l'Hôtel des Poètes en 2011, elles étaient à la recherche d'un lieu avec du caractère, en centre-ville. "Le luxe, c'est l'espace, un joli endroit et la qualité de l'accueil. Nous avons étendu nos recherches à d'autres régions mais les prix étaient dissuasifs. À Béziers, on bénéficie d'un capital confiance accumulé au fil des ans. La maison nous plaisait", conclut Chrystèle Crouton.
Publié par Bernard DEGIOANNI