L'umih 19 face à un avenir préoccupant

Saint-Merd-de-Lapleau (19) L'assemblée générale de l'Umih corrézienne a rassemblé une cinquantaine de participants aux côtés d'élus locaux et de représentants institutionnels.

Publié le 27 avril 2012 à 14:38

En présence de Laurent Duc, représentant l'Umih nationale, le président de l'Umih 19 Michel Solignac, hôtelier-restaurateur à Argentat a dressé un état des lieux contrasté pour ses 300 adhérents, tout en marquant ses inquiétudes face à un avenir de plus en plus incertain.

"Le nouveau classement est dans l'immédiat le premier souci, a t-il détaillé, d'autant plus que beaucoup d'hôteliers corréziens traînent quelque peu dans l'attente de la mise aux normes d'accessibilité. L'un ne dépend pas forcément de l'autre, et nous devons le leur rappeler. Mais d'autres problèmes sont en gestation, qui devraient à court terme avoir des effets négatifs pour une grande partie des HCR, en rapport avec l'application de la loi handicap, et les travaux concernant l'accessibilité."

Face aux politiques présents - deux conseillers généraux, un sénateur et le maire du village, Michel Solignac a évoqué quelques exemples de fermetures liées à ces obligations. Ainsi d'un hôtel d'un petit village tenu d'équiper ses locaux d'un ascenseur équivalent à un an de chiffre d'affaires, et qui devra en l'occurrence mettre la clé sous la porte.

"Les dépenses sont excessives pour une activité qui reste ici très saisonnière. C'est parfois démesuré, surtout en milieu rural, et je crains de voir beaucoup d'hôteliers baisser les bras, et se transformer en chambres d'hôte, ou tout simplement quitter le métier", a-t-il prophétisé.

Un temps relancée par le passage de la TVA à 5,5 %, l'activité connaît aujourd'hui un tassement général, lié à une conjoncture générale touchée par la baisse du pouvoir d'achat. "Ici, nous avons des hôteliers restaurateurs qui vivent chichement, avec des petits salaires, sauf peut-être dans les grands bassins touristiques. La multiplication des enseignes de restauration rapide, celle des chambres d'hôte, des chambres à la ferme, a fait naître une forme de concurrence déloyale devant laquelle nous sommes plus ou moins désarmés. Nous avons des atouts, notre professionnalisme, le sens de l'accueil, les prestations que nous pouvons offrir, mais les temps sont de plus en plus difficiles. Nous devons garder absolument un esprit d'entreprendre et mettre en avant nos différences, mais à condition de ne pas être méprisés ou oubliés par les pouvoirs publics."


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Publié par Jean-Pierre GOURVEST



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