Même si Alain Lévesque, président historique et désormais d'honneur de l'Umih 37 est toujours là, Jean-Marie Gervais est désormais le véritable patron du syndicat. Il a d'ailleurs voulu imprimer sa marque lors de l'assemblée générale tenue à Tours (37), lundi 8 avril . "Le climat se dégrade, a-t-il déclaré, les jugements du tribunal de commerce sont plus nombreux, les banques nous étranglent, la situation est plus tendue même si la saison semble démarrer plutôt bien." Mais Jean-Marie Gervais a du mal à digérer les changements de la "nouvelle gouvernance", notamment la fiscalisation des heures supplémentaires, la remise en cause du contrat d'avenir et les hausses de TVA.
Accessibilité des hôtels
"Nous avons joué le jeu, a-t-il insisté, en investissant, en mettant en place la mutuelle, en augmentant les salaires, en maîtrisant les prix. Mais l'État n'a pas tenu ses engagements, on nous a trahis." D'autres points ont été abordés comme l'accessibilité des hôtels (dont 135 sur 250 sont classés). Jean-Marie Gervais appelle les hôteliers à s'engager sur un planning de travaux "chiffrés et cadencés" sans attendre que le préfet prenne des "mesures coercitives".
Les représentants des 640 établissements de Touraine ont aussi abordé la question des discothèques et bars de nuit notamment dans le vieux Tours avec un guide de bonne conduite rédigé par la ville. Sur ce point, l'Umih 37 estime que "les riverains des quartiers chauds nous tiennent de moins en moins responsables des nuisances sonores et de l'alcoolisation car nous ne vendons que 15 % de l'alcool consommé". Autres inquiétudes : le paracommercialisme et les difficultés des établissements de campagne : "Veut-on faire mourir les commerces ruraux et tout concentrer en ville ?", se sont interrogés les responsables de l'Umih.
Publié par Jean-Jacques TALPIN