C'est dans la maison de Georges Sand, près de La Châtre (36), que l'Umih Berry a réuni le 16 juin ses adhérents pour son assemblée générale, présidée par Véronique Gaulon et en présence d'Hervé Bécam, vice-président de l'Umih. Bien que les motifs de mécontentements ne manquent pas, c'est sur un nouveau front que l'Umih Berry se positionne : celui de la réforme territoriale. Au côté de la CCI, le syndicat veut s'engager contre cette réforme qui risque de "mettre à mal [les] territoires". "Pour un aménagement harmonieux du territoire, il faut préserver les petits établissements", a insisté Hervé Bécam.
Véronique Gaulon a aussi dénoncé "le matraquage fiscal avec 30 taxes depuis 2011 qui étouffent nos trésoreries". ont aussi été évoqués "l'incompréhensible" réforme des aides à l'apprentissage et le possible transfert des crédits du fonds de modernisation de la restauration qui risque, selon Hervé Bécam, "d'être englouti dans le budget général".
Changement de présidence en 2015
Mais le mécontentement dans le Berry se cristallise autour du fait maison avec un label qui doit être opérationnel le 15 juillet. "Ceux qui font bien seront obligés de se justifier, pas les décongeleurs", a-t-on entendu dans la salle. Face à l'éventuel refus d'afficher le label, Hervé Bécam a été clair : "La loi est votée, nous devons l'appliquer même si nous allons continuer à nous battre pour [la] réformer !" Véronique Gaulon s'est interrogée sur le devenir du titre de Maître restaurateur, et souhaite la reconnaissance de celui d'artisan-restaurateur.
Face à ces mécontentements, le renforcement du syndicalisme s'impose, même si la fusion des syndicats du Cher et de l'Indre au sein de l'Umih Berry n'a pas eu les effets escomptés en termes d'adhérents. Véronique Gaulon a annoncé qu'après huit ans de présidence, sa succession sera ouverte en 2015. Elle lance donc un appel aux candidatures tout en rassurant ses collègues : "Je n'abandonnerai pas l'Umih. Je ne laisserai ce syndicat qu'en de bonnes mains."
Publié par Jean-Jacques TALPIN