Cela fait cinq
mois maintenant que la profession attend les décrets d'application de la loi
Lemaire concernant le numéro d'enregistrement, l'identification du statut du
loueur ou encore le contrôle de la durée de location à 120 jours pour les
résidences principales. Toujours rien.
L'Umih vient d'envoyer un courrier au
Premier ministre, Bernard Cazeneuve,
pour lui rappeler l'urgence de la publication des textes qui permettront de « rétablir dans notre secteur une
concurrence saine et équitable entre tous les acteurs de l'hébergement et de la
restauration ». Non aux abus. Oui à l'équilibre des forces.
« Ces décrets sont prêts » rappelle
le syndicat qui en a reçu les projets fin 2016. Le retard à leur publication
serai dû à l'Europe – encore – l'absence de responsabilité des plateformes en
question ou encore l'avis de la CNIL pour l'enregistrement. « Tout cela ressemble à un lent
enterrement de première classe. Rien ne nous convainc de la volonté gouvernementale
de voir aboutir ces textes » écrit avec une réelle inquiétude la rue d'Anjou.
Le 4 avril, l'Umih qui doit se réunir en assemblée générale, avait pourtant
bien l'intention de mobiliser ses élus locaux « sur les nouvelles opportunités offertes par la loi », mais surtout pas constater une
nouvelle fois « l'impossibilité d'une
loi votée qui aurait permis de regagner en clarté ».
La France pourrait être leader
Les décrets
devaient être publiés avant la fin de l'année avait promis la secrétaire d'Etat
au Numérique, Axelle Lemaire, avant son départ du Gouvernement. « Le blocage de la publication des
décrets alors que le vote était unanime au Parlement » est
incompréhensible pour Roland Héguy,
président confédéral de l'Umih. « La
France, plaide-t-il, a l'occasion de
montrer la voie d'une information transparente pour le client, d'une
concurrence saine tout en respectant la réglementation existante. Ne passons
pas à côté ».
Lundi 13 mars, l'IH&RA, l'association mondiale de l'hôtellerie
et de la restauration, tenait son conseil d'administration au siège de l'Umih.
Son président, le Dr Ghassan Aidi, s'est
exprimé sur les mesures adoptées par la France. « Si elles sont pleinement mises en oeuvre et applicables par le
Gouvernement, a-t-il déclaré, la France sera un exemple à suivre pour de
nombreux pays qui cherchent aujourd'hui à encadre ces pratique pour une
concurrence saine et équitable entre tous les acteurs de l'hébergement
marchand. Ces décrets doivent être publiés le plus rapidement possible. Cela
permettra à l'industrie hôtelière mondiale qui emploie et recrute tous les
jours des millions de salariés de proposer des solutions équivalents face à ces
plateformes mondiales comme AirBnB ou HomeAway. Notre secteur est un rempart
contre la pauvreté, embauchant, recrutant tous les jours des milliers de
personnes ».
jeudi 16 mars 2017