C'est sur la plus belle avenue du monde que cet attentat a eu lieu et des policiers ont de nouveau été pris pour cibles. C'est terrible. Je pense à la famille du policier qui a été tué comme aux proches des blessés. Il faut en revanche saluer l'efficacité et le professionnalisme des forces de l'ordre qui ont tout de suite réagi et neutralisé l'assaillant. Ca déjà été le cas au Musée du Louvre ou encore à Orly. Cet attentat doit nous inciter à rajouter une nouvelle fois à notre devise Liberté, Egalité, Fraternité, la notion de Solidarité. Solidarité avec les victimes, leurs familles, avec les forces de l'ordre.
Quel message adressez-vous aux professionnels, qui ont encore été aux premières loges ?
Nous travaillons avec la Préfecture à la sécurisation des lieux. Depuis 2015, beaucoup de choses ont changé. Il y a un risque et il doit être pris en compte. Nous devons apprendre à vivre avec cette menace, faire attention à ce qui passe autour de nous, à des comportements, des détails. Les touristes étrangers reviennent actuellement. Mais tout est fragile et nous le savons. Il faut tenir bon et nous battre contre le déni de démocratie que nous vivons actuellement. Les hôtels comme les restaurants doivent donner confiance. Rassurer les clients est une donne supplémentaire, qu'il faut mettre en oeuvre sans tomber dans l'excès.
Cette fusillade va-t-elle impacter le tourisme, dans quelles proportions selon vous ?
Il est impossible de chiffrer quoi que ce soit à ce stade. C'est bien trop tôt. Je crois qu'il faut désormais avoir un regard différent. D'autres villes, d'autres pays sont le théâtre de drames similaires aujourd'hui, les gens sont conscients qu'il existe désormais un risque planétaire. Comme je viens de vous le dire, ce sont toutes les démocraties qui sont visées par les extrémistes. Dans cette montée de la violence, le tourisme est symbole de liberté et d'échanges entre les populations. C'est un enjeu économique qui a d'autres valeurs, c'est un vecteur culturel, de paix et de rapprochement entre les peuples.
Publié par Sylvie SOUBES