La tendance positive observée depuis le début de l’année dans l’hôtellerie française s’est confirmée au mois de mai d’après les résultats du baromètre In Extenso TCH. Les performances ont même dépassé celles de 2019 (+ 19 %), année de référence avant la crise du Covid-19. Les bonnes performances concernent l’intégralité du territoire français.
Le taux d’occupation a atteint 67 % en mai, soit 7 points de plus par rapport au mois d’avril. Le prix moyen par chambre louée progresse également dans la lignée de la croissance observée depuis le début de l’année et s’établit à 111 € HT (+ 18 % par rapport à mai 2019). Le chiffre d’affaires reprend également des couleurs et s’établit à 74 € HT (+ 19 % par rapport à 2019), soit la meilleure augmentation de RevPAR observée depuis le début de la crise du Covid-19.
Les chiffres du mois de mai sont de très bon augure pour la saison estivale avec des taux de réservation qui devraient avoisiner les 70 % grâce aux retours des touristes moyen courrier. Cependant, les perspectives pourraient être assombries par les difficultés des professionnels à recruter des saisonniers, la reprise épidémique du covid-19 et le prix de l’essence qui pourrait freiner les déplacements des touristes.
Paris et Île-de-France : les meilleures performances depuis le début de la crise sanitaire
Le parc hôtelier parisien enregistre un taux d’occupation moyen de 81 %, ce qui correspond aux meilleures performances depuis deux ans, qui sont mêmes supérieures de 3 % au mois de mai 2019. Cette forte reprise s’explique notamment par le retour des touristes étrangers, qui représentaient la moitié des clients de la région parisienne.
L’attractivité de la capitale pour les touristes étrangers en mai s’explique également par la tenue de deux événements sportifs internationaux : la Ligue des champions et le tournoi de Roland Garros. Le RevPAR a fortement progressé et atteint 172 €, en hausse de 29 % en comparaison avec 2019, et une augmentation de 25 % un prix moyen par chambre louée.
L’hôtellerie parisienne et francilienne bénéficie de l’embellie et du retour des touristes notamment étrangers et cette tendance devrait se poursuivre durant la saison estivale. Cependant, le secteur fait face à de nombreuses incertitudes quant à sa capacité à pouvoir recruter alors que 50 000 postes sont à pourvoir dans la région.
La Côte d’Azur : des performances dynamisées
Le mois de mai marque le retour des nombreux touristes sur la Côte d’Azur qui a enregistré un taux d’occupation de 72 % et revient à un taux comparable à celui de mai 2019 (+ 1 %). La hausse se fait fortement ressentir par rapport au mois d’avril, avec 10 points de plus. Ce regain de touristes s’explique par le retour des grands rendez-vous organisés sur la Côte d’Azur comme le Festival de Cannes ou encore le Grand Prix de Monaco. Le prix moyen s’est hissé à 238 € HT (+ 20 % par rapport à 2019), avec une augmentation notable du segment haut de gamme de 40 %, devant le segment super-économique qui progresse de 15 %. Le RevPAR s’établit au même niveau que celui des hôtels parisiens à 172 € HT (+ 21 % par rapport à mai 2019).
En régions, le retour des touristes favorisé par le beau temps
L’hôtellerie en région affiche une hausse de 3 % par rapport à 2019 et un taux d’occupation de 63 %, toutes gammes confondues. Les littoraux sont les grands gagnants de cette embellie portée par les beaux jours et les week-ends prolongés qui ont favorisé le retour des touristes. Les régions qui ont su attirer le plus de touristes sont l’Aquitaine (+ 14 % par rapport 2019) ainsi que la Bretagne et le Sud-Est (chacune + 9 % par rapport à 2019). Quelques grandes métropoles ont également enregistré de très bons résultats comment Marseille, qui a accueilli les finales de la Challenge Cup, et Rennes, dont l’organisation de congrès a permis d’enregistrer une hausse d’activité. Le prix moyen des chambres est également en hausse de 13 % par rapport à 2019 et s’établit à 88 € HT.