Réunie mi-décembre en assemblée générale, l'Umih Ile-de-France, a dressé le bilan d'une année très difficile, marquée par les attentats mais également par les inondations survenues entre le 28 mai et le 5 juin dans le sud de la capitale. « 238 communes de Seine-et-Marne ont été reconnues en situation de catastrophe naturelle, 500 entreprises ont été sinistrées. Dans la seule ville de Nemours, 200 entreprises ont été touchées » rappelle le président de l'organisation syndicale, Jean-Marc Banquet-d'Orx, dont les équipes ont répondu aux nombreux appels de ses adhérents et non adhérents. « Nous les avons aidé dans leurs démarches administratives et il y a eu beaucoup de problèmes de trésorerie. L'Umih a activé l'action solidarité pour les sinistrés relevant des HCR, qui a permis d'obtenir des aides pour les salariés. Le fonds catastrophe et intempéries du RSI a aussi donné un peu de souffle à certains exploitants. Les gens étaient perdus et ils avaient besoin qu'on leur donne des informations ». Cette période douloureuse n'a pas été compensée par la saison estivale.
Chutes des chiffres d'affaires
Alors que « l'Allemagne voit progresser le nombre de ses
touristes internationaux de plus de 6%, l'Espagne et la Russie de plus de 5%,
la progression française se limite à 0,9% » constate Jean-Marc Banquet
d'Orx qui s'inquiète des « contreperformances »
de la région parisienne. L'été a connu de fortes chutes, « atteignant une baisse de 50% dans
les zones telles que le secteur de Serris, voisin de Disneyland Paris.
Globalement, les remontées que nous recevons de nos adhérents parisiens font
état d'une baisse de chiffre d'affaires de 30% ». Tous les marchés sont
concernés : loisir, individuel, groupe et business. Sur le terrain,
les professionnels sont extrêmement remontés contre les plateformes, « qu'il
s'agisse de l'économie collaborative, qui n'en est pas. Ou des avis en ligne,
qui peuvent faire beaucoup de mal à l'image d'un territoire. Beaucoup d'adhérents
dénoncent un algorithme qu'ils ne comprennent pas ». Quelques victoires ont
toutefois émaillé 2016 comme l'obligation pour les sites de locations de
transmettre aux services fiscaux les montants reçus par les loueurs. « Si l'hôtellerie est malmenée, la
restauration l'est également avec toutes les nouvelles formes de restauration
qui échappent à tous les contrôles et constituent un risque pour le
consommateur ». Les fêtes vont-elles redonner un peu d'espoir ? « Nous ne voyons pas d'étincelle venir
dans l'immédiat. Néanmoins, nous devons restés confiants dans l'avenir. »
Dans les tuyaux du syndicat en 2017, un rapprochement avec l'Umih
Paris IDF, tout en conservant ses bureaux à Fontainebleau. "La Seine-et-Marne est le plus grand département francilien, avec un tissus économique qui lui est propre".
Publié par Sylvie SOUBES
