"Il ne suffit pas d'avoir une carte avec 200 références. Il vaut mieux en avoir 30 qui respectent les appellations et les régions", recommande Michel Hermet. Une référence au verre revêt un aspect plus qualitatif que la carafe. Et permet une alternative pour les convives qui n'ont pas les mêmes envies.
Le rôle clef du serveur
"Vendre du vin est difficile, rappelle Gilles Ellul. On n'est pas obligé d'acheter du vin au restaurant. Mais si on est bien conseillé, que le prix n'est pas rebutant et que le restaurateur aime le vin, alors on se fera plaisir." Les serveurs ne peuvent pas tous être passionnés, mais ils peuvent apprendre des techniques d'aide à la vente. Pierre-Hubert Rougny, professeur de sommellerie au lycée hôtelier de Grenoble, ajoute : "Le monde du vin n'est pas un univers évident pour les jeunes de 18-19 ans." Il insiste sur leur sensibilisation par des visites chez les vignerons. John Euvrard évoque une technique de vente émotionnelle. "Le but n'est pas de former des sommeliers, mais d'apprendre aux serveurs à donner envie. Il faut désacraliser le vin, 3 % des clients seulement connaissent vraiment le vin. Les autres ont le droit de prendre du plaisir aussi." Quant à la façon de motiver les serveurs, l'intéressement semble une méthode qui a fait ses preuves. "Chez Bocuse on travaillait au pourcentage, ça motive, même quand une table arrive très tard", confie John Euvrard.
Publié par Sophie SENTY