Label Ferme crée une passerelle entre les petits producteurs et les Parisiens. "Depuis les scandales dans l’agroalimentaire, les gens sont beaucoup plus regardants qu’avant. On est sur une tendance lourde : les consommateurs veulent être rassurés, connaître les produits et leur lieu de production", constate Thibault Lefèvre, directeur général adjoint de l’enseigne de restauration rapide.
Depuis 2011, la marque parisienne propose à sa clientèle de composer des salades et sandwichs sur mesure (formules à partir de 10,30 €), en choisissant parmi une vingtaine de légumes et une dizaine de produits du terroir. Chaque matin, Label Ferme s’approvisionne auprès du Carreau des producteurs de Rungis, qui regroupe des maraîchers d'Île-de-France. Quant aux fromages fermiers et charcuteries artisanales, ils proviennent de Haute-Savoie, d’où est originaire le fondateur de l’enseigne, Benoît Bellonga. “Nous fonctionnons sans intermédiaire. On est très vigilants sur la façon de travailler de nos producteurs, même s’ils n’ont pas forcément la certification bio”, précise Thibault Lefèvre.
Un développement parisien
Les neufs établissements qui préparent tout sur place (soupes, desserts…) visent exclusivement une clientèle d’actifs et la vente à emporter. “Les restaurants ne font qu’une cinquantaine de mètres carrés, ce qui exclut la consommation sur place. La livraison n’est pas à l’ordre du jour, car on aime bien expliquer comment nos produits sont travaillés. Le contact dans les restaurants est important“, souligne-t-il.
La marque, discrète, ne communique pas et poursuit son développement en propre, dans la capitale. “Il y a encore de la place à Paris pour notre concept. La franchise ? On n’y pense pas pour l’instant : on veut garder la maîtrise de ce que l’on fait et ne jamais travailler au détriment de la qualité”, glisse Thibault Lefèvre.
Publié par Violaine BRISSART