Il y pensait depuis des années. Enfant, Frédéric Coiffé voyait son grand-père, maçon portugais, partir sur les chantiers avec sa gamelle. Plus tard, lors d’une mission de consultant à Singapour, il croise dans le quartier indien des livreurs de gamelles et en rapporte une. Le déclic se produit lors de ce second confinement : “Les ventes à emporter nécessitent trop de plastique. J’ai donc cherché le bon fournisseur et investi dans 1 200 boîtes en inox, dans des couverts pliables en inox et des housses isothermes. Chaque gamelle compte 4 compartiments, dont un étanche” explique le chef. En pratique, les clients achètent la gamelle 25 € : soit ils la gardent, soit elle devient une caution – qu’ils pourront récupérer quand ils s’en sépareront. Lorsque le client le souhaite, le chef remplit la gamelle, ramenée propre ou sale, avec le menu du jour (12,50 € en semaine, 20 € le week-end) du Bar de la Marine ou de l'Atelier du Goût, ses établissements à Bordeaux (Gironde). Les gamelles sont aussi livrées à vélo par un coursier local.
La gamelle : un lien pour l’après-covid
“C’est ludique, c’est une démarche citoyenne, et cela me permet de créer ou de garder un lien. Je constate pour l’instant un roulement d’une cinquantaine de gamelles à remplir chaque jour. Mais j’en vends aussi tous les jours une quinzaine, notamment pour des cadeaux de Noel, dans toute la France. Des restaurateurs, des traiteurs m’en achètent, et deux gros comités d’entreprise m’en ont commandé. Cela m’ouvre un nouveau marché. Je n’ai pourtant rien inventé !”, sourit-il, surpris de l’engouement suscité par sa gamelle à casse-croûte®. “Beaucoup se l’approprient, cela leur rappelle des souvenirs.” On lui demande même parfois de la personnaliser par gravure.
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau