« Nous nous sommes simplement réunis avec des amis, de Marseille et alentours, des restaurateurs, cavistes, chocolatiers ou pâtissiers, explique Gérald Passedat. Au départ, nous souhaitions montrer que Marseille avait une identité culinaire propre, une énergie, que la gastronomie marseillaise et provençale existait et qu'il était important d'en parler à l'aube de Marseille - Provence 2013. Avec l'impact de ce premier festival, l'association prend de l'ampleur. »
Pendant trois jours, le Festival Gourméditerranée s'est ouvert sous un chapiteau de 400 m2 : une scène centrale avec deux fourneaux professionnels a accueilli des animations qui se sont enchaînées sans relâche. Une quinzaine de producteurs ont été invités à s'installer tout autour de cette cuisine. Peu habitués à vendre aux particuliers, ces fournisseurs de restaurants ont vu tous leurs produits mis en valeur par les démonstrations de chefs.
La finale du concours de cuisine aura été sans aucun doute l'un des temps forts de cette première édition : Les deux amateurs pré-sélectionnés ont été coachés par des chefs dans leur restaurant. Lors des épreuves, les coachs ont pu conseiller leur candidat à l'oral, mais sans mettre la main à la pâte ! La tension était donc palpable entre les chefs, qui semblaient s'affronter à travers leur « poulain ». Le public a joué le jeu en soutenant les candidats avec autant de passion que les proches de ces derniers.
Pour les chefs de Gourméditerranée investis dans le comité de pilotage, il n'a pas été facile de concilier un restaurant au quotidien et l'organisation d'un tel projet. Le public est venu nombreux, et tous les partenaires et producteurs sont unanimes : cette première édition, dont on salue le professionnalisme, fut un réel succès. « Le Festival Gourméditerranée était à l'origine une initiative privée, imaginée par une association de chefs. Avec le soutien des collectivités locales (Mairie de Marseille, Conseil Général, MPM et Chambre de Commerce et d'Industrie), cet événement est devenu le succès de tout un territoire" se réjouit Gérald Passedat. Reste à transformer l'essai en 2013, à l'occasion de cette année charnière qui verra Marseille « Capitale de la culture ».
Publié par Anne GARABEDIAN