Il n'y a pas que des financiers pour investir dans l'hôtellerie. Le couple Selosse en sait quelque chose : pour 3 M€, Anselme Selosse et son épouse Corinne ont réinventé cette ancienne maison de maître en maison d'amis, idéale pour restaurer et abriter, en toute simplicité les clients de la maison de champagne, les amateurs et autres connaisseurs. Car la maison Selosse jouit d'une renommée internationale. "Nous n'avons que 7 hectares de vignes, et nous ne produisons que 60 000 bouteilles par an" rapporte Anselme Selosse. Une quantité infime comparée aux 350 millions de bouteilles de champagne vendues dans le monde, "mais nous faisons entre 50 à 70 % à l'export". Et cela se voit : "Nous recevons plus de Japonais que de Français depuis l'ouverture", explique Corinne Selosse. "Ce sont des inconditionnels de notre vin. Ils viennent donc visiter les caves, manger et souvent dormir", poursuit-elle.
Comme un domaine
Aux Avisés, les moments de découverte suivent la mélodie d'une partition bien tempérée. Au restaurant d'abord. Avec seulement 20 places assises, le chef Stéphane Rossillon réalise un menu différent chaque jour à partir des produits du marché ou des paniers de légumes qu'il reçoit de petits producteurs locaux. Ici, le client ne choisit pas, le chef décide pour lui. Dix années passées chez Anne-Sophie Pic ont laissé des traces. "Ici, nous proposons ce que nous trouvons, à notre façon", déclare le chef, qui opère seul en cuisine avec un apprenti (son épouse, Nathalie, est en salle). Il dispose pour travailler de ce qui se fait de mieux : l'aménagement de la cuisine a représenté à lui seul un investissement de 350 000 €. Le cuisinier opère seul derrière une vitre.
C'est aussi autour de la notion de respect des traditions qu'a été conçu l'hôtel, qui se veut différent, davantage proche du domaine que de l'hôtel stricto sensu : une maison de maître où les vignerons châtelains accueillent leurs hôtes. Entièrement refaite après deux ans de travaux, elle a été revue en préservant le lieu et son environnement. "Nous avons choisi de réaliser un bâtiment basse consommation, en utilisant la géothermie pour limiter les postes énergétiques partout où c'était possible, explique le décorateur Bruno Borrione. En matière de décoration aussi, nous avons cherché à valoriser le lieu et non le produit."
Drôles d'idées
Dans cette maison, au style épuré, où les murs se parent de teintes très pâles, le décorateur a laissé parler le cadre. Au mur, des fresques de papiers peints se nichent dans les angles, fragments de tableaux illustres aux couleurs de la champagne et de la vigne mélangeant pourpre, bordeaux, brun, ou encore des verts évoquant le raisin précoce. L'aménagement des chambres, au premier abord très classique, "est en fait retraduit à ma manière", avoue Bruno Borrione. À l'instar de ces tableaux façon papiers peints placés dans les angles, comment ne pas s'arrêter devant ces boiseries qui entourent une porte à mi hauteur ? Ou ces moulures rajoutées, et ce papier peint aux motifs de capitons rouge vermillon dans le dressing. Drôles d'idées qui signalent le souci du détail. Un trait commun entre toute, cependant : la lumière est omniprésente. "Toutes nos chambres sont différentes, mais elles sont toutes claires et lumineuses", souligne Anselme Selosse.
Si l'ensemble est déjà une incontestable réussite, un projet de piscine intérieure dans les caves est en cours d'étude. Aujourd'hui, tous les week-ends, l'hôtel affiche complet, notamment grâce aux Franciliens, heureux de pouvoir se mettre au vert, dans un endroit discret, tranquille, facile d'accès. Mais avec un prix moyen à la chambre de 280 € (la plus petite fait 220 €) et un menu à 35 € le midi et 55 € le soir, le pari est déjà gagné.
Comme un domaine
Aux Avisés, les moments de découverte suivent la mélodie d'une partition bien tempérée. Au restaurant d'abord. Avec seulement 20 places assises, le chef Stéphane Rossillon réalise un menu différent chaque jour à partir des produits du marché ou des paniers de légumes qu'il reçoit de petits producteurs locaux. Ici, le client ne choisit pas, le chef décide pour lui. Dix années passées chez Anne-Sophie Pic ont laissé des traces. "Ici, nous proposons ce que nous trouvons, à notre façon", déclare le chef, qui opère seul en cuisine avec un apprenti (son épouse, Nathalie, est en salle). Il dispose pour travailler de ce qui se fait de mieux : l'aménagement de la cuisine a représenté à lui seul un investissement de 350 000 €. Le cuisinier opère seul derrière une vitre.
C'est aussi autour de la notion de respect des traditions qu'a été conçu l'hôtel, qui se veut différent, davantage proche du domaine que de l'hôtel stricto sensu : une maison de maître où les vignerons châtelains accueillent leurs hôtes. Entièrement refaite après deux ans de travaux, elle a été revue en préservant le lieu et son environnement. "Nous avons choisi de réaliser un bâtiment basse consommation, en utilisant la géothermie pour limiter les postes énergétiques partout où c'était possible, explique le décorateur Bruno Borrione. En matière de décoration aussi, nous avons cherché à valoriser le lieu et non le produit."
Drôles d'idées
Dans cette maison, au style épuré, où les murs se parent de teintes très pâles, le décorateur a laissé parler le cadre. Au mur, des fresques de papiers peints se nichent dans les angles, fragments de tableaux illustres aux couleurs de la champagne et de la vigne mélangeant pourpre, bordeaux, brun, ou encore des verts évoquant le raisin précoce. L'aménagement des chambres, au premier abord très classique, "est en fait retraduit à ma manière", avoue Bruno Borrione. À l'instar de ces tableaux façon papiers peints placés dans les angles, comment ne pas s'arrêter devant ces boiseries qui entourent une porte à mi hauteur ? Ou ces moulures rajoutées, et ce papier peint aux motifs de capitons rouge vermillon dans le dressing. Drôles d'idées qui signalent le souci du détail. Un trait commun entre toute, cependant : la lumière est omniprésente. "Toutes nos chambres sont différentes, mais elles sont toutes claires et lumineuses", souligne Anselme Selosse.
Si l'ensemble est déjà une incontestable réussite, un projet de piscine intérieure dans les caves est en cours d'étude. Aujourd'hui, tous les week-ends, l'hôtel affiche complet, notamment grâce aux Franciliens, heureux de pouvoir se mettre au vert, dans un endroit discret, tranquille, facile d'accès. Mais avec un prix moyen à la chambre de 280 € (la plus petite fait 220 €) et un menu à 35 € le midi et 55 € le soir, le pari est déjà gagné.
Publié par Évelyne de Bast
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