La circulaire interministérielle vient conditionner l'admission exceptionnelle au séjour à la preuve d'une expérience professionnelle salariée dans un métier en tension d'au moins douze mois, consécutifs ou non, au cours des vingt-quatre derniers mois et à la justification, au jour de la décision, d’un emploi relevant de la liste des métiers en tension.
« Si la publication de cette circulaire est sans doute une bonne nouvelle pour tous les travailleurs étrangers employés sous alias et pour les chefs d’entreprises qui les emploient sans le savoir, tel n’est pas le cas pour ceux qui travaillent dans l’hôtellerie restauration », commente Catherine Quérard, présidente du GHR.
« Et pour cause, la circulaire exige du travailleur étranger qu’il travaille dans un métier en tension dans une zone géographique où ce métier est officiellement identifié comme tel. Or sauf très rares exceptions, les métiers de l’hôtellerie restauration ne sont pas à ce jour référencés comme étant en tension malgré les 250 000 emplois non pourvus chaque année. »
Et de conclure, « alors que la course à la régularisation est lancée par le gouvernement, les travailleurs étrangers de notre secteur restent dans les starting blocks. Ce n’est pas normal. Je demande au gouvernement de prendre en urgence les dispositions pour que les métiers de l’hôtellerie et restauration soient enfin retenus comme métiers en tension ».