Les professionnels de la restauration, qui reçoivent les premiers remboursements de titres restaurants pour 2018, « ont le sentiment d'être les vaches à lait d'un système maitrisé par les seuls émetteurs » selon le GNI, qui dénonce « les coûts exorbitants des commissions et des frais de gestion astronomiques, qui peuvent atteindre près de 5%, le tout sans aucune possibilité de réellement négocier avec chaque émetteur ». L'organisation professionnelle ne cache pas son extrême agacement. « Le sentiment d'être pris en étau par des émetteurs qui exploitent leur dépendance est ainsi de plus en plus répandu au sein de la profession », dit-elle, pointant du doigt l'arrivée des nouvelles technologies qui devaient faire baisser le prix des tris. L'augmentation des volumes de titres annoncée devaient aussi s'accompagner d'une baisse des coûts. Laurent Fréchet, président des restaurateurs du GNI, va plus loin : « Depuis près de 15 ans, on a le sentiment que les émetteurs jouent en réalité collectivement contre les restaurateurs. Alors qu'une authentique négociation entre les organisations professionnelles et chaque émetteur sur les taux ou les coûts liés à la gestion devrait être possible afin de mettre en concurrence chacun sur toute la prestation, y compris les frais, les modalités de collecte, nous sommes systématiquement mis devant le fait accompli. Des prélèvements croissants pour des prestations standardisées ! Les émetteurs se serrent en réalité les coudes et d'année en année, ils augmentent chacun leurs taux de commissions, sans chercher à se différentier par les services qu'ils nous proposent. Nous n'obtenons d'ailleurs aucune réponse à nos demandes d'information sur comment faire évoluer les délais de remboursement ou améliorer les modes de collecte choisis par les professionnels : les restaurateurs ont le sentiment de faire en réalité une large partie du boulot des émetteurs et qu'en plus ils doivent payer ! » Michel Naas, vice-président des restaurateurs du GNI, ajoute : « La dématérialisation des titres restaurants, qui devait nous faciliter la vie et réduire les coûts de gestion » est mensongère selon lui. « La solution unique que l'on tente de nous imposer est plus chère et complexe».
#TitreRestaurant# Laurent Frechet #Dematérialisation#
mardi 6 mars 2018