Le GNI reçu au ministère du travail pour préciser le statut des extras dans la restauration

Jeudi 22 mai 2014, le Synhorcat, membre du Groupement national des indépendants (GNI) était reçu par le cabinet de François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social afin de débattre sur la sécurisation de l'emploi des extras dans le secteur d'activité.

Publié le 27 mai 2014 à 11:32
« Les contentieux avec l'inspection du travail et des salariés employés en extra se multipliant, il est de notre devoir d'alerter le ministre du Travail et de travailler avec son cabinet à une solution permettant de mieux encadrer l'emploi des extras », a déclaré Aziz Bentaleb, traiteur organisateur de réceptions et président de la branche des traiteurs au sein du Synhorcat.

Selon le code du travail, les extras interviennent dans le cadre « d'une activité pour laquelle il est d'usage constant de ne pas recourir au contrat à durée indéterminée en raison de la nature de l'activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois » Ce qui de fait crée une relation de travail intermittente, considère le Synhorcat. Ces extras sont ainsi employés dans le cadre de vacations à la journée pour assurer le service auprès de traiteurs organisateur de réceptions.

Le Synhorcat a tenu à démontrer au cabinet du ministre du travail que cette définition pose des problèmes aujourd'hui.

Autant il est aisé de démontrer que l'activité pour laquelle les extras sont recrutés est ponctuelle, puisqu'il s'agit le plus souvent d'assurer une réception, autant il est difficile de faire admettre le caractère temporaire de l'emploi lui-même, insiste cette organisation professionnelle. Outre l'aberration juridique que cela représente, le Synhorcat constate que des inspections du travail imposent aujourd'hui à des entreprises de régulariser ces extras en CDI contre leur gré, laissant les chefs d'entreprise dans une véritable impasse. Pire, des condamnations prud'homales très importantes sur le plan financier commencent à apparaitre avec des extras qui revendiquent l'interprétation très stricte des textes par les tribunaux.

Au final, constate le Synhorcat, les entreprises sont fragilisées et inquiètes pour leur avenir. Une condamnation prud'homale peut mettre en péril la vie d'une entreprise, à tel point que certains professionnels ont même décidé d'abandonner leur activité et de liquider leur affaire. 

Au terme d'une très longue réunion de travail, le cabinet du ministre du Travail et les représentants du GNI sont convenus de se rencontrer à nouveau très prochainement afin d'examiner les solutions permettant au secteur de sécuriser rapidement l'emploi des extras dans le respect des intérêts des salariés et des entreprises.

« J'ai noté une véritable envie du cabinet du ministre de travailler avec nous. Il nous faut agir ensemble, je suis confiant », a ajouté Aziz Bentaleb au terme de cet entretien.


Commentaires
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poli

lundi 26 mai 2014

Confiant dans le gouvernement ? Voilà qui est étonnant, ces gens-là n'ont jamais travaillé et se foutent bien que des entreprises coulent. Tant que leurs avantages et leurs gros salaires tombent, ils se foutent bien que les français soient dans la merde ou dans la rue. Quand on taxe autant et qu'on demande autant à ceux qui n'en peuvent plus, alors NON on est pas quelqu'un a qui on peut faire confiance ! Il faudrait enfin que la somme incroyable de politiques soit divisée par deux et qu'eux-même soient spécialistes des secteurs qu'ils prétendent réguler, ça éviterait autant de fracas et de malheurs, d'allers retours inutiles et d'argent dépensé pour des imbécillités !
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MARIE

lundi 26 mai 2014

il serait fort intéressant de demander à ces Inspecteurs du Travail zélés qui exigent la transformation du contrat d'extra en CDI, de nous démontrer comment ils gèrent une entreprise, dans le contexte économique que nous traversons, et dans une période où on nous a encore assomés un peu plus en augmentant la TVA.
Je voudrais bien voir les performances de ces Inspecteurs du Travail... C'est bien joli de charger les entreprises mais quand il ne reste plus 'de jus' on presse quoi ?
Bien sûr, comme les entreprises de notre secteur sont souvent des TPE on ne parle pas de plans sociaux (comme d'autres activités, où les syndicats n'ont pas été capables de trouver une entente pour sauver l'emploi... il est vrai que certains leaders se retrouvent promus au Parlement Européen par la suite, peut être pour bons et loyaux services rendus ?)

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