Le 2 juillet dernier, 56 députés sur 60 ont adopté l'interdiction de fumer dans les bars et les discothèques du Luxembourg. L'interdiction vaut pour tous les établissements puisque la dérogation qui avait été évoquée pour les petits bistrots de moins de 60 m2, où le patron travaille seul, n'a finalement pas été retenue. Les établissements ont néanmoins la possibilité de s'équiper d'un fumoir isolé mais où il sera interdit de servir des boissons. Les arguments de la Fédération des hôteliers restaurateurs et cafetiers (Horesca) du Grand Duché qui s'est démenée pour que tous établissements ne soient pas logés à la même enseigne, n'ont donc pas suffit.
"Une baisse de 12 % à 20 % des recettes"
"Un grand nombre de cafetiers avec un revenu modeste risquent de devoir fermer leurs portes si l'interdiction de fumer les touche car ils ne pourront pas supporter une baisse de 12 % à 20 % de leurs recettes…", écrivait l'Horesca dans un courrier adressé au ministre de la santé, Mars Di Bartolomeo, en 2012. S'appuyant sur différentes études d'impact réalisées dans les pays voisins, les professionnels estiment qu'environ 260 cafés fermeront leurs portes à travers le pays suite à l'interdiction de fumer. Le bourgmestre de Luxembourg, Xavier Bettel, redoute quant à lui l'augmentation du tapage nocturne dans les rues de la capitale. Si la loi entrera en vigueur le 1er janvier 2014 à minuit, elle ne sera réellement appliquée qu'à partir de midi, afin de ne pas perturber la soirée du Nouvel An.
Publié par Jean Fabian