Le lycée des métiers d'hôtellerie et de tourisme d'Occitanie à Toulouse a d'accueilli les 1er et 2 octobre les épreuves qualificatives permettant d'accéder à la finale du concours d'un des meilleurs ouvriers de France (MOF), section pâtissier. Un moment fort dans la carrière de ces professionnels. Ils avaient quinze heures pour réaliser des croissants, une pièce sucrée, un saint-honoré salé, six petits gâteaux, un dessert à l'assiette, un entremets et une pièce artistique. Le thème national cette année est tradition et territoire. Les candidats devaient créer un buffet cohérent, libre à eux d'apporter de la décoration personnelle pour peaufiner le tout.
Un concours "qui peut faire basculer toute une vie"
Pour le gersois Philippe Urraca, président MOF des classes pâtisserie-confiserie, "ce concours est un objectif qui peut faire basculer toute une vie, on s'y prépare comme un marathonien". Une cinquantaine de MOF, répartis en trois jurys, ont jugé le travail des quatre candidats venus concourir à Toulouse : évaluation de l'aspect technique, des acquis professionnels, de la gestuelle, l'hygiène, l'organisation, dégustation et notation du visuel et de l'esthétique des plats présentés.
Épuisé mais satisfait, Laurent est aujourd'hui enseignant au CFA Lucien Ravit à Livron sur Drôme(26). "Ce concours, j'en rêve depuis que je suis apprenti. Cela fait un an que j'améliore les recettes, que je crée...je ne vis que pour le MOF." Fabrice est venu de la Martinique, avec 600 kilos de matériel. "Je suis prêt mentalement et déterminé. Quel que soit le résultat, j'ai beaucoup appris, ce concours est très formateur."
Les candidats devront attendre les résultats de cette épreuve, prévus dans trois semaines. Un sésame qui leur permettra d'accéder à la finale prévue au printemps prochain, et dont la date reste encore à déterminer.
Publié par Dorisse PRADAL