Confrontés à une clientèle exigeante, pressée et directe, les établissements américains veillent à ce que le service du client soit irréprochable. Les normes en matière d'accueil et de services font donc l'objet d'un protocole assez rigoureux.
En contrepartie, un serveur peut gagner facilement un salaire de plus de 130 000 $ (environ 100 000 €) par an. L'addition présentée en fin de repas n'inclut pas le service. Elle suggère un montant de pourboire, correspondant à 15-20 % du prix du repas, mais la décision est laissée à l'appréciation du client en fonction de son niveau de satisfaction.
Précautionneux avec le client
Aux États-Unis, il n'existe pas de serveurs désagréables ou tellement pénétrés de pensées profondes qu'ils en oublient leurs clients. À peine êtes-vous assis qu'un serveur vous apporte un verre d'eau fraîche et vous demande si vous souhaitez boire autre chose.
Un maître d'hôtel vient prendre votre commande et s'assurer que votre repas se déroule bien. Compétents, précautionneux avec le client, les serveurs savent que leurs rémunérations dépendent de leurs compétences et de leur sérieux à subvenir aux demandes des clients.
Une fois la commande passée, le serveur vous apportera, par exemple, du pain à tremper dans de l'huile d'olive avec de l'ail, ou autre chose en fonction de l'établissement. Les tâches entre les membres du personnel sont réparties précisément. Par exemple, une personne sera en charge de préparer les sucriers tandis qu'une autre préparera le café, chacun étant responsable de sa partie.
L'argent : moteur de la motivation
Tout d'abord, c'est l'efficacité qui prime : un client servi vite et bien partira plus rapidement et laissera sa place à un autre. En particulier dans une mégapole comme New York, Chicago ou Los Angeles. Ainsi, une brasserie de 100 places peut effectuer jusqu'à 300 couverts en un service.
Un serveur sera bien plus motivé par son travail s'il sait qu'il peut gagner beaucoup d'argent. Aujourd'hui, avec le service compris dans l'addition, le pourboire se fait de plus en plus rare dans les établissements français, surtout en période de crise.
Le résultat est une démotivation du personnel de salle qui de toute façon percevra la même chose en fin de mois, qu'il fasse son travail correctement ou non. Aux États-Unis, l'effort et le travail bien fait sont récompensés par des salaires qui pourraient sembler surréalistes pour bien des serveurs français.
Publié par A.J.A
mardi 12 mars 2013