19 milliards d’euros, c’est le chiffre d’affaires du snacking en 2018. Dix ans plus tôt, ce marché en générait 7,3 milliards. L’étude de CHD Expert dénombre 41 000 établissements sur ce segment (contre 24 000) et c’est sans compter l’activité snacking des 30 000 boulangers, des supermarchés ou magasins de proximité dont les épiceries. La restauration à table se pose aussi la question de la vente à emporter (au moins de quelques produits), ce qui constitue un complément de chiffre d’affaires bienvenu – mais encore faut-il avoir l’espace pour la production supplémentaire. Même combat pour la livraison qui est un levier de croissance pour la restauration rapide.
Le snacking est partout. Il répond à la demande contrainte des 29 minutes consacrées en moyenne au déjeuner et sans nul doute à celle du porte-monnaie. L’étude met aussi en avant le phénomène de la concentration des points de restauration. Si, à l’échelle nationale, on compte 1,5 établissement de snacking par km2, le chiffre cache de grandes disparités : Paris approche des 88 points de vente par km2, suivie de Lyon (31), Lille (18), Bordeaux (17) et Nice (14). Et semble-t-il, loin d’être saturé, le marché du snacking va encore prendre de l’ampleur.
D’autant que selon CHD Expert, 74 % des consommateurs ont une bonne perception de la restauration rapide qui a su se diversifier, innover, répondre à une demande végétale, saine, gourmande, de qualité, etc. Anne-Sophie Pic avec Daily Pic, Thierry Marx avec Marxito ou encore Éric Frechon avec Rémoulade… Les chefs étoilés parient aussi sur le snacking.
Publié par Nadine LEMOINE