Malgré l'énergie déployée par les acteurs du tourisme pour faire entendre leur voix pendant la campagne présidentielle, le secteur n'a pas été un sujet privilégié par les candidats. Est-on dans le mépris ou dans le déni ? La France est la première destination mondiale, certes, mais pour maintenir sa place, elle va devoir batailler dur. Étrangement, le tourisme continue d'être absent des débats alors qu'il représente 160 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 7,5 % du PIB et plus de 2 millions d'emplois directs et indirects. Pas vraiment une broutille. Le repas gastronomique à la française est, rappelons-le, entré au patrimoine immatériel de l'Unesco. La restauration et les filières qu'elle représente sont une force vive qu'il faut défendre et qui ne se résument pas à quelques émissions de télévision, aussi attractives soient-elles. Les hôtels comme les bistrots jouent un rôle essentiel dans le maillage du territoire. Le slogan scandé par l'Umih - 'Quand le tourisme gagne, c'est la France qui gagne' - est très juste. Mais le tourisme ne fait pas rêver nos politiques, ou si peu. Il fait partie du paysage, c'est tout. C'est pourtant un challenge aux multiples vertus, culturelles, historiques, économiques. L'industrie touristique a besoin d'être portée et reconnue, le sera-t-elle par le prochain gouvernement ?
Publié par Sylvie SOUBES