Le Vieil Atelier, c'est une table qui rime avec simplicité, façon plat ou menu du jour. Mais l'application du trio qui l'anime en fait également un restaurant de pur plaisir. Lieu ne manque ni d'originalité ni de charme. Longtemps importateur de mobilier et d'objets de décoration en provenance d'Indonésie, Jean-François Couderc a pris un peu de recul avec cette activité et commencé à nourrir le projet de créer un salon de thé qui est finalement devenu un restaurant. "Et depuis longtemps, je récupérais des matériaux de toutes sortes en imaginant qu'un jour ils pourraient m'être utiles."
C'est devenu le cas en 2008 lorsque la friche commerciale jouxtant sa maison a été reprise. Il s'est alors lancé dans la construction du Vieil Atelier avec l'aide de Nathalie, son épouse, qui s'est attachée aux travaux de carrelage aussi bien qu'à la réalisation des enduits. L'ancienne poutre métallique d'un pont de chemin de fer trône au-dessus du bar, les pierres d'une voûte démontée dans une maison en ruines sont aujourd'hui à la frontière entre la salle et la terrasse couverte. D'autres poutrelles abandonnées dans un champ, portes vitrées d'un vieux commerce ou massives en acier : tout a trouvé sa place. Tout comme un poêle à bois plus que centenaire qui trônait dans un temple ardéchois et qu'il a racheté. Après trois ans de travaux, le lieu a de l'allure et du caractère.
Une autodidacte aux fourneaux
"Depuis l'ouverture en juillet 2011, les gens viennent souvent par curiosité et sont persuadés d'être dans un vieux bâtiment alors qu'ils sont dans du neuf où, jusqu'à l'électricité et à la plomberie, nous avons tout réalisé nous-mêmes. Mais nous faisons tout, aussi, pour les convaincre de revenir grâce à une cuisine à la fois simple et goûteuse proposée à des tarifs très, très raisonnables."
La cuisine, justement, c'est l'affaire d'Annie Pigeyre, qui est également associée de l'entreprise. Plat du jour à 9 €, menu du jour à 13 € et d'autres à 18 et 24 € : cette autodidacte exerce en coulisses sa passion après avoir toute de même suivi une formation service, hygiène et sécurité. En salle, Nathalie et Jean-François Couderc avouent qu'ils ont pris assez vite le rythme des professionnels tout en préparant la dernière phase de travaux avec la fermeture de la terrasse couverte et l'extension de la salle. "Mais nous conserverons aussi les chaises récupérées dans un restaurant d'Alès qui n'en voulait plus et que nous avons entièrement remises en état…" On ne se refait pas !
Publié par Jean BERNARD