Pour Danielle Milon, élue tourisme du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, il est temps de dénoncer une injustice : "La taxe de séjour, il y a ceux qui l'honorent et ceux qui l'ignorent : nos hôtels et toutes les structures déclarées la collectent, mais il y a des touristes qui passent au travers. J'ai donc demandé à mon équipe de plancher sur le sujet. Nous avons déjà des propositions concrètes, en accord avec la profession."
La collectivité territoriale s'est associée à l'Umih 13 afin de parler d'une seule voix. Alain Paulin, président de l'hôtellerie au sein du syndicat départemental, rappelle les préconisations nationales : "La nouvelle loi de finances prévoit que la collecte peut être effectuée par les plateformes de réservations en ligne. Nous demandions à ce qu'un numéro d'enregistrement en mairie paraisse sur l'annonce et que les loueurs soient avertis de leurs obligations légales."
Des propositions d'accompagnement
Afin d'encadrer au mieux cette nouvelle disposition, Bouches-du-Rhône Tourisme complète la proposition en préconisant un contrôle attentif : "Nous pouvons aller plus loin en coordonnant nous-mêmes cette collecte, explique Isabelle Brémond, directrice de l'organisme. Nous pouvons informer loueurs et plateformes de leurs obligations et centraliser les informations sur l'ensemble des logements touristiques. En traquant les hébergements sauvages, nous participerons à la collecte complète de la taxe de séjour qui revient à chaque commune pour ses investissements touristiques." Pour Danielle Milon, "il faudra que le Gouvernement nous entende, car il y aura besoin d'un acte politique courageux pour cette mise en oeuvre. C'est mon devoir d'aider les hôteliers de mon territoire à garder leurs établissements et de garantir l'équité sur cette question."
Publié par Anne GARABEDIAN