Les Brésiliens, grands amateurs de viande, raffolent des brochettes. Véritables classiques de la 'Street food' locale, les 'espetinhos' (brochettes) se retrouvent à tous les coins de rue. C'est donc tout naturellement que les enseignes franchisées ont songés à reprendre le concept. Aujourd'hui, les chaînes proposent une palette plus ou moins étoffée d'espetinhos - coeur de poulet, saucisse (au porc, au poulet, épicée…), dinde et bacon, crevettes, rissoles de viande, kafta, pain à l'ail, fromage (halloumi ou provolone), frites, etc. On peut en acheter séparément ou à l'assiette, accompagnés de riz blanc, de haricots rouges, de farofa (semoule de manioc frite) et de salade.
Côté sucré, on pourra déguster des brochettes au chocolat et à la fraise, à la banane et à la cannelle, à l'ananas parfumé au miel et à la cannelle, au brigadeiro (confiserie typique à base de lait condensé, de chocolat et de beurre), ou encore à la 'crêpe suisse'. Dans ce dernier cas, le bâtonnet est glissé dans un moule semblable à un mini-gaufrier. Une fois la pâte cuite, la brochette prend la forme d'un eskimo qui pourra être agrémenté de chocolat, de lait concentré ou de confiture de lait.
Un créneau porteur
Les brochettes sont proposées à partir de 3 ou 4 réais (entre 1,10 et 1,50 €). Un prix très accessible qui attire les représentants de la classe moyenne à toute heure, en particulier pour le déjeuner et lors de 'happy-hours' à la fermeture des bureaux. Pour leurs points de vente franchisés, les enseignes ciblent des localisations variées : rues commerçantes, quartiers d'affaires, gares, centres commerciaux…
Afin de répondre à ces différents contextes, les chaînes ont imaginé plusieurs formats, des boutiques traditionnelles (de 15 à 40 m²) aux kiosques, en passant par les chariots, à l'instar de Mimi Espetinhos. Destinés à être installés sur des plages ou dans des 'shopping center', les chariots permettent de devenir franchisé sans pour autant prévoir un investissement trop lourd : il faut compter un minimum de 11 000 € pour la franchise et l'équipement, et viser un chiffre d'affaires moyen mensuel de 7 300 €, selon la chaîne.
Les avantages s'avèrent a priori nombreux pour les franchisés : des consommateurs brésiliens très sensibles à ce type de plats, un investissement accessible, un bon rendement (prévoir environ une minute pour faire griller les brochettes), et une large communication. Pour se distinguer de la cuisine de rue, certaines enseignes ont en effet mis l'accent sur l'hygiène. D'autres, comme Mimi Espetinhos, insisteront plutôt sur leur engagement durable. Ainsi, l'enseigne a choisi des emballages recyclables, tandis que ses bâtonnets et le charbon utilisés proviennent de forêts gérées de façon durable. Un plus pour la planète… et pour contrer la concurrence.
Publié par Violaine BRISSART