Il était temps. Malgré l'échec des négociations en juin dernier et seulement quatre réunions en mars, les partenaires sociaux sont parvenus à un protocole d'accord sur la gestion paritaire de l'assurance chômage. Il est vrai que le Gouvernement avait menacé de reprendre la main et d'écarter les syndicats de salariés et les organisations patronales de toute décision. Ceux-ci ont fini par trouver un compromis sur la principale pierre d'achoppement de ces négociations : la surtaxation des contrats courts. Les contrats d'usage, appelés contrats d'extra, seront taxés pendant une période de dix-huit mois, mais pas les CDD d'une durée inférieure ou égale à trois mois. Les branches professionnelles les plus concernées par l'utilisation des contrats d'extra devront négocier afin d'identifier les raisons de recours et de trouver des solutions de sécurisation des parcours (conditions et organisation du travail). Un accord qui n'est pas du goût des organisations patronales du secteur des CHR. Pour l'Umih, il "stigmatise les branches ayant recours aux contrats courts d'usage et montre que la réalité économique des entreprises de l'hôtellerie-restauration n'est pas prise en compte". Le GNI déclare que "ce projet d'accord ne fait que remettre à plus tard cette question du recours aux contrats courts" et demande que "de vraies solutions soient trouvées pour libérer le travail et lever les freins au recrutement".
Publié par Pascale CARBILLET