Globe croqueur
Le 18 août, sur son blog, après modification du tracé, le chef écrit : « Oui j'enrage! La première année, je descendais avec 4 Russes, le corps d'un alpiniste Français. La seconde fois, mal équipé, mes doigts ont gelé instantanément, semi paralysie de l'avant-bras et névralgie faciale après le camp 3, et cette année, conditions très mauvaises, cordée à niveau trop disparates, mauvaise organisation des jeunes guides Russes, programme raccourci. Et j'ai abimé mes pieds lors des séances d'acclimatation à 4200 m et 4800 m, par leur décision de descendre les pentes abruptes pour gagner du temps et faire la Course. Ce n'était pas le but, gentils mais manque de maturité et de réflexion pour être guide ! Oui je suis sévère, mais cela m'a apporté un sacré handicap pour l'objectif du sommet. Encore une fois, j'ai fait de mauvais choix… Mais tout n'est pas négatif : avoir réussi en 2 fois sur 5 jours, à monter le Doudou de Perrine Chevalier, notre fanion, sur Razdelnaya » à 6 148 mètres ! Décidément, Carlos Marsal est une personnalité atypique. Son parcours en témoigne : explorateur dans la tête, amoureux de cuisine, c'est avec le livre de Paul Bocuse sous le bras qu'il s'engage à Marseille dans la Légion Etrangère. Ses amis le surnomment le 'globe croqueur'. Dans son cursus, il alterne Lenôtre et l'opération Epervier au Tchad, travaille pendant un an en Antarctique auprès des équipes de l'Institut Polaire français, navigue dans les glaces jusqu'à la Calotte glaciaire, fait trois ans au Quatar, dirige les fourneaux des ambassades françaises en Bulgarie, Georgie, Algérie, Tunisie… Membre des Cuisiniers de la République et des Toques françaises, il est aujourd'hui le chef des cuisines du Préfet de police de Paris. Et son engagement auprès des associations Du Fun Pour Tous, Les Balles Blanches et Omnyati, toujours plus fort.
Publié par Sylvie SOUBES