Les hôtels pourvus de restaurant ne retiendraient à dîner que 30 % de leurs visiteurs. “Les 70 % restants se restaurent à l’extérieur, parfois parce qu’ils désirent une spécialité qui n’est pas à la carte de l’établissement où ils résident, ou bien dans leur chambre. C’est notable chez les femmes d’affaires, qui apprécient peu les repas en solitaire dans les salles de restaurant”, explique Bernard Boutboul, fondateur du cabinet Gira. Peut-être est-ce cette volonté de ne pas partager son intimité avec des inconnus dans des lieux communs qui explique en partie le succès des soirées privées dans des suites le soir de la Saint-Valentin.
“Les hôtels, 4 et 5 étoiles que nous avons accompagnés sur cette offre souhaitent rester discret, car c’est innovant, ajoute l’expert. Tous ont augmenté leurs revenus de plus de 30 %. Il y a bien entendu le prix du repas - supérieur d’un tiers au même dîner servi au restaurant -, le coût de la chambre mais aussi de nombreux services additionnels comme les fleurs, les surprises… qui constituent le package. Pour la Saint-Valentin 2019, les demandes ont été trois fois supérieures à l’offre, limitée par la possibilité de mettre à disposition, à minima, des suites juniors. Même le petit déjeuner était servi en chambre, ce qui témoigne du désir de garder cette soirée pour soi avec un programme unique et sur mesure qui valorise le prescripteur.”
“Séminaires d'état-major”
Bernard Boutboul ajoute que les repas dans les suites ne séduisent pas que les amoureux en recherche d’intimité et d’exclusivité. “Pour la Saint-Valentin ou non, des couples demandent à dîner dans des suites même sans y dormir. Côté tourisme d’affaires, l’aspect confidentiel séduit les cadres d’entreprises qui se réunissent pour ce que nous nommons ‘des séminaires d’état-major’ : une suite est réservée pour huit à dix personnes qui apprécient de disposer de tous les équipements et services dans un cadre de prestige avec une offre, surtout en restauration, sur mesure. La discrétion, l’absence de signalétique, de fléchage dans le hall ou à la réception, est un point fort !”, analyse Bernard Boutboul.
#Dîner# #Suite# #SaintValentin#
Publié par Francois PONT