Comment résumez-vous l'accueil des JO ?
C'est 12 milliards de billets vendus, plus de 10 milliards d'euros de retombées économiques et 250 000 emplois supplémentaires, dont une majorité pérenne. C'est aussi une formidable opportunité pour valoriser la destination France. L'accueil des Jeux Olympiques, et Paralympiques, est un accélérateur de l'activité touristique, commerciale, un facteur important d'aménagement du territoire, la relance de l'investissement. Le projet de la France est responsable et il est concentré sur des infrastructures qui vont bénéficier à la population avec des impacts positifs. Le sport pour la santé, l'insertion des publics éloignés du travail…
Le tourisme va-t-il vraiment y gagner ?
Nous sommes la première destination touristique et nous avons déjà une grande partie des infrastructures. Nous avons aussi déjà une hôtellerie de qualité. Mais les Jeux vont nous obliger à monter en gamme, à nous réinventer, à aller plus loin et mieux. Les travaux de transport du Grand Paris Express, par exemple, devront être terminés avant 2024. L'impact sur le tourisme est estimé à 3 milliards d'euros. Les Jeux sont une vitrine qui valorise pendant plusieurs décennies la destination. Bien sûr, il y a des touristes qui ne viendront pendant la durée des Jeux, mais les études prouvent qu'ils viendront ensuite. Les Jeux génèrent un nouvel engouement pour la ville hôte mais aussi pour tout le pays.
Comment la CCI Paris IDF et ses élus abordent-ils l'événement ?
Notre rôle est de fédérer les tissus économiques et faire en sorte que cela profite à tous les commerces. Nous avons lancé une plateforme pour les entreprises dédiée au Grand Paris baptisée CCI Business, celle-ci pourrait être étendue aux JO. Il faut que tous les commerces bénéficient des opportunités de marché. En amont des Jeux, le Comité Olympique aura des effets positifs sur l'activité, notamment pour l'hôtellerie et la restauration. L'impact sur la consommation va démarrer bien avant les jeux. Dans contexte, l'Etat va mettre en place un dispositif, avec des structures dédiées, des responsables des aménagements. Il va être important que l'Etat facilite l'accès des marchés aux petites entreprises. L'Etat doit prévoir des allotements pour les PME et les TPE, notamment pour prestations de services et fournitures. Il faut une volonté gouvernementale et que les TPE et les PME le réclament. C'est dès maintenant qu'il faut s'inscrire dans la boucle.
Publié par Sylvie SOUBES