Depuis douze ans, les bars et restaurants qui travaillent de nuit à Orléans (45) sont encadrés par une "charte de bonne conduite" qui rappelle leurs obligations légales tout en les autorisant à fermer plus tardivement. Mais depuis longtemps, l'Umih 45 - notamment sa branche des métiers de la nuit - demandait un encadrement des épiciers pour la vente nocturne d'alcool. C'est désormais chose faite avec cette "charte des bonnes pratiques professionnelles sur la vente de boissons alcoolisées en nocturne", qui est entrée en vigueur le 11 janvier. Cette charte a été négociée par la ville avec la Fédération nationale de l'épicerie, représentée son secrétaire général Philippe Pilliot et a été signée individuellement par 15 des 17 épiciers de la ville. Initiateur de cette charte, Florent Montillot, adjoint au maire délégué à la tranquillité publique, "veut déclarer la guerre à ce fléau de l'alcoolisation qui touche les jeunes et les personnes fragiles". "Les épiciers d'Orléans ne deviendront pas des bars", a-t-il martelé.
Les signataires de la charte devront désormais fermer leur commerce à minuit tous les jours entre le 1er janvier et le 31 mai et du 1er octobre au 31 décembre, mais à une heure du matin entre le 1er juin et le 30 septembre. De plus, ils pourront vendre de l'alcool tous les soirs jusqu'à minuit. À l'inverse, les non-signataires de la charte ne pourront plus vendre d'alcool à partir de 21 heures. Les signataires prennent aussi l'engagement de ne pas déboucher de bouteilles sur place, délivrer de gobelets ni exposer d'alcool en libre-service. Ils devront, de plus, informer leurs clients de l'interdiction de consommer sur place. Des sanctions administratives sévères sont également prévues en cas de non-respect de la charte.
Publié par Jean-Jacques TALPIN