Renaud Augier, Stéphane Collet, Arnaud Faye, Fabrice Gendrier, Franck Putelat, Julien Roucheteau et Frédéric Simonin ont réalisé leur rêve : devenir meilleur ouvrier de France cuisine-gastronomie. Vingt-huit finalistes étaient en lice, mais seuls ces 7 chefs ont entendu Alain Ducasse, président du Coet-MOF prononcer leur nom. Deux sont patrons, cinq salariés, dont un professeur. Leur principal point commun : la ténacité. Chacun a tenté plusieurs fois sa chance avant de vivre ce grand jour. Les cinq heures qu’ils ont passées dans les cuisines du lycée hôtelier du Touquet resteront à jamais gravées dans leur mémoire.
Pourquoi se sont-ils infligés une telle épreuve ? Pourquoi passer des mois, voire des années, à préparer ce concours ? Au prix d’une vie de famille sacrifiée et de temps libres inexistants. Pour Alain Ducasse, le moteur, c’est de se mesurer à soi-même. Tester ses limites, voir ce que l’on vaut en se confrontant à la ‘concurrence’. L’esprit de compétition est bien présent. Le besoin de reconnaissance professionnelle, à n’en pas douter, fait partie des motivations. Mais ce titre est aussi un vecteur de promotion. Il est un atout dans la recherche d’un meilleur poste. Pour finir, être MOF, c’est un label d’excellence que le public admire. Pour un restaurant, avoir un ou plusieurs cuisiniers MOF, cela met l’établissement en lumière. Un coup de projecteur bienvenu pour la commercialisation. Quelles que soient les motivations, les finalistes heureux ou malheureux, ne peuvent que susciter l’admiration. L’important, c’est la ténacité.
Publié par Nadine LEMOINE