Après le concept festif de La Folie Douce Hôtels, Guillaume Multrier, à la tête des Hôtels (très) Particuliers, se lance sur un segment radicalement différent : le bien-être. Le groupe compte ainsi ouvrir deux "hôtels de ressourcement" : un quatre étoiles de 41 chambres à Vézelay (Yonne), dans l'ancien établissement étoilé de Marc Meneau, au printemps-été 2020, et un 5 étoiles à Vence (Alpes-Maritimes), en 2021.
"À Vézelay, un médecin sera présent sur le site. Il établira un diagnostic, puis un programme de soins, d’activités et d’accompagnement sera défini en fonction des objectifs poursuivis : l’amélioration du sommeil, la perte de poids, la remise en forme… On misera notamment sur des techniques comme la médecine chinoise, l’ayurvédique, l’ostéopathie et la naturopathie", souligne Emilie Briand, responsable marketing pour les flagships ressourcement au sein du groupe.
Une approche préventive
Le tourisme médical s’avère être un créneau porteur. Ce marché, dont la définition floue englobe aussi bien le tourisme de bien-être (spa et thalasso) que le tourisme de réadaptation, de traitement ou de chirurgie, représenterait plus de 60 milliards de dollars (environ 53 milliards d'euros) à l’échelle mondiale et devrait connaître une augmentation de 25 % par an au cours de la prochaine décennie, d’après une étude de Visa et Oxford Economics. Une manne pour l’Hexagone ?
"La France, première destination touristique mondiale, est dotée d’infrastructures médicales de haut niveau. Mais le tourisme médical n’y est pas si simple", assure Emilie Briand, avant d’énumérer les différents freins existants. "Les Français sont habitués à ne pas payer pour leurs soins. Par ailleurs, le secteur est très réglementé : il y a beaucoup d’implications d’un point de vue responsabilité, assurance… Il est interdit d’avoir des chambres d’hôtel au-dessus d’une clinique : les deux structures doivent être clairement séparées. Enfin, le segment du médical et du bien-être est trusté par les thalassos et les centres thermaux, dont les soins sont en partie remboursés."
Le groupe hôtelier a donc réalisé une étude auprès d’un échantillon de 1 000 personnes pour se positionner au mieux. "On a beaucoup réfléchi pour savoir où placer le curseur du médical dans notre offre. Finalement, on proposera une expérience de reconnexion et de ressourcement grâce à la prévention et à une approche pédagogique du bien-vivre", conclut Emilie Briand. L’enjeu principal est donc de créer de "vrais programmes de ressourcement, pour devenir une destination" à part entière.
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Publié par Violaine BRISSART