Le sentiment est général : « tous les établissements finiront par intégrer une partie de ces nouveaux outils ». Mais jusqu'où et dans quel esprit ? Pour Véronique Martens, responsable du tout nouveau département Europe et Numérique du GNI, destiné à accompagner les professionnels dans leur mutation technologique, « le secteur HCR ne doit pas s’adapter a posteriori aux nouveaux standards des attentes des clients mais au contraire choisir d’être innovant, à la pointe des évolutions numériques et technologiques, pour les consommateurs de demain. » A partir des années 2000, la demande de Wifi a grandi au fur et à mesure que les foyers s’équipaient d’internet rappelle-t-elle. « Les solutions de ‘maison connectée’ suivront certainement une trajectoire similaire. La commande vocale pour gérer plusieurs types de fonctionnalités (lumière, chaleur, conciergerie, musique…) devrait s’implanter rapidement ». Une technologie qui s’inscrit dans l’expérience client, le « nouveau graal » de l’hôtellerie et de la restauration. Aujourd’hui, les établissements du secteur se digitalisent, usent de nouveaux services. Mais l’avenir, présenté au CES, touchent de multiples aspects : réalité augmentée, beaucoup de virtuelle et des idées concrètes comme cette petite machine à laver à sec et à défroisser, idéale en chambre ou pour un service rapide de blanchisserie, des solutions ‘naturelles’, trop peu nombreuses toutefois au goût du GNI sur ce salon, comme des parasols en plantes grimpantes… Les visiteurs ont aussi retrouvé un certain nombre d'innovations présentées sur EquipHôtel 2018 : fauteuils auto-massant, aides à la relaxation, à l’endormissement, miroirs connectés, cuisines intelligentes, imprimantes 3D pour travailler les finitions en chocolat... « Ne nous mettons pas la tête dans le sable. Le virage technologique et numérique doit être pris par tous nos établissements » reconnaît Didier Chenet, président national du GNI, qui précise à l'attention des plus pessimistes, Il ne s’agit absolument pas de remplacer l’humain : l’hospitalité des établissements HCR passera par toujours plus de relations humaines. J’en suis profondément convaincu, la guerre contre les robots n’aura pas lieu ». En revanche, le dirigeant syndical estime qu’il est important d’accompagner les professionnels dans cette mutation de l’outil de travail, d'où la création d'un département dédié au sein de l'organisation patronale.
Publié par Sylvie SOUBES