Pour "créer le buzz", le restaurateur mosellan s'est inspiré de l'exemple de son pays natal. Depuis une demi-douzaine d'années, les robots ont fait leur entrée dans quelques restaurants de l'empire du Milieu. Certains androïdes sont chargés de l'accueil, à grand renfort de formules de politesse, ou du service. En cuisine, les robots sont capables d'exécuter des ramen (en 90 secondes top chrono), des fritures ou des raviolis, à condition que d'autres employés (humains) les approvisionnent en ingrédients. Selon les restaurateurs concernés, la formule ne manque pas d'avantages. Les robots coûtent à l'achat l'équivalent du salaire annuel d'un employé chinois, ils excellent à effectuer des tâches faciles et répétitives, ils ne réclament pas de congés et ils ne tombent pas malades (à condition de les recharger pendant deux heures à une prise électrique pour leur garantir une autonomie de cinq heures). Certaines enseignes ont néanmoins déchanté, reléguant à la déchetterie leurs serveurs mécaniques en raison de leurs limites et de leur maladresse. Les robots ne sont en effet pas en mesure de comprendre les remarques des clients, ni de prendre des commandes ou de servir de l'eau. L'expérience a aussi montré que le transport d'une soupe s'avérait délicat…
Rapidité versus service
De son côté, la chaîne de restauration rapide CaliBurger espère introduire Flippy dans 50 de ses restaurants d'ici 2019. Celui-ci peut non seulement gérer la cuisson de la viande, mais aussi déposer les steaks sur les buns. À terme, ce robot devrait produire des hamburgers deux fois plus vite que les humains, et s'atteler à d'autres tâches, comme la préparation et la découpe des légumes.
Les robots pourraient-ils avoir un impact réel sur les effectifs en restauration ? D'après l'organisme de recherche McKinsey Global Institute, 54 % des actions réalisées dans la restauration et l'hôtellerie peuvent potentiellement être réalisées par un robot. "C'est l'avenir", affirme Shizhong Zhu. Une opinion que Bernard Boutboul, créateur et directeur général du cabinet Gira Conseil, est loin de partager : "C'est du digital bla-bla. En salle, c'est du spectacle, et en cuisine, c'est un gadget. Un restaurant, c'est une assiette et de l'humain. Le jour où on mettra des robots en salle à la place des humains, ce sera la fin des restaurants, car il ne faut pas oublier un élément fondamental des métiers de l'hôtellerie restauration : ce sont des métiers de service !"
#GiraConseil# Bernard Boutboul #ShizhongZhu# #Marly# #Moselle# #NewGrillHouse# #LeCafeX# #SanFrancisco# #CaliBurger# #Flippy# Robot
Publié par Violaine BRISSART
vendredi 1 juin 2018
samedi 2 juin 2018
vendredi 1 juin 2018