C’est au cours d’un petit-déjeuner de presse que les acteurs majeurs de la Cité internationale de la gastronomie ont présenté leur projet devant une assemblée venue nombreuse. Il est vrai que ce nouvel équipement culturel, qui fait partie des trois autres futures Cités de la gastronomie en France avec Tours, Paris-Rungis et Dijon, est très attendu. “Cela sera un lieu où la cuisine française pourra rayonner et permettra à Lyon de rester la capitale mondiale de la gastronomie” assure Gérard Collomb, maire de Lyon.
Pour accueillir ce nouvel ensemble, la ville a choisi un écrin majestueux, le Grand Hôtel-Dieu, qui a été entièrement restauré et transformé en un pôle de loisirs haut de gamme. D’une surface de 4 000 m2, la Cité est située dans la partie ancienne du bâtiment (XVIe-XVIIIe siècle). Son contenu reposera sur une thématique forte, celle de la santé et de la nutrition. “L’idée est de démontrer que l’on peut bien manger pour vivre en bonne santé, tout en valorisant la gastronomie”, résume David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.
Des expériences à vivre
Aménagée sur quatre niveaux, la Cité se positionne comme un lieu hybride où se mêleront expositions permanentes et temporaires, mise en valeur de la gastronomie lyonnaise à travers ses Mères, du repas gastronomique, des traditions alimentaires dans le monde, des enjeux sociétaux autour de l’alimentation... Loin d’être un musée figé, le site favorisera les expériences avec des démonstrations et dégustations culinaires assurées par des chefs, mais aussi des ateliers sensoriels et participatifs.
La Cité sera également ouverte aux professionnels, avec des espaces de coworking dédiés aux start-up du secteur, une résidence de chefs... Pour imaginer ce lieu, des professionnels confirmés ont été sollicités. Ainsi, la conception et l’animation du site seront assurées par l’entreprise espagnole MagmaCultura. La scénographie, interactive et ludique, a été confiée à l’agence anglaise Casson Mann, et l’exposition permanente sera conçue par le musée de la Confluence.
Un grand chef de la région, Régis Marcon, triplement étoilé avec son restaurant à Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), a également été appelé pour imaginer le parcours du visiteur. Côté chiffres, le budget de fonctionnement annuel sera de 4,5 M€ avec 20 permanents, et le chiffres d’affaires prévisionnel de 5,3 M€ par an. Près de 300 000 visiteurs sont attendus chaque année, dont une forte proportion de clientèle internationale.
Publié par Stéphanie Pioud