Mark Silver, propriétaire anglais du Mas Candille à Mougins, tempère l'impact du Brexit sur l'activité hôtelière. "Les Anglais viennent principalement pendant la saison. Les effets du Brexit ne seront pas immédiats, car les réservations sont faites à l'avance. Nous aurons assez de temps cet hiver pour élaborer une nouvelle stratégie." La bonne surprise risque de venir des États-Unis, qui bénéficient du Brexit. "Le taux de change du dollar face à l'euro, favorable aux Américains, peut les attirer en Europe."
Une implantation historique qui rassure
Pour Alessandro Cresta, directeur général du Grand Hyatt Martinez, la clientèle anglaise fait partie de l'histoire touristique de la Côte d'Azur : "Nombreux sont ceux qui possèdent des résidences secondaires et nous avons une grosse clientèle régulière, principalement l'été, mais également en moyenne saison", rappelle-t-il. Pour l'hôtelier, les établissements 5 étoiles seront moins impactés par une variation des taux de change, en revanche les 1 à 3 étoiles pourraient être touchés car leur clientèle est plus sensible aux variations tarifaires. À l'Auberge des gorges du loup de Tourrettes-sur-Loup, 30 % des clients sont anglais, mais François Blavette, copropriétaire de l'établissement, préfère rester attentif à l'évolution du taux de change sur le moyen terme avant d'élaborer une stratégie.
Et Mark Silver de conclure sur une autre actualité : "En ce moment, nos clients anglais parlent plus de la défaite de leur équipe à l'Euro 2016 que de leur sortie de l'Europe."
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE
jeudi 7 juillet 2016